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Couvrir les fautes ou dénoncer?

Café matinal*
*Texte*: Proverbes 17:1-17
*Capitule*: Celui qui couvre une faute cherche l`amour, Et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis.
Proverbes:17:9

Dans un monde hyperconecté où les informations et les intox pilulent dans les médias conventionnels, les réseaux sociaux, il est difficile de couvrir une faute. Il y a comme une démangeaison à dévoiler les fautes des autres tout en sachant que ça peut les nuire et parfois radicaliser le coupable. Les chrétiens sont aussi dans la danse se livrant les uns contre les autres à des dénonciations calomnieuses parfois contre eux-mêmes, contre leur foi. Nous avons vu et nous le voyons encore dans les crises qui secouent certaines églises. De part et d'autres on voit des publications qui visent à révéler la gravité de la faute des autres. Je vous invite à évaluer ce que ces dénonciations calomnieuses ont apporté dans nos rapports avec les autres, dans la résolution des crises et le processus de réconciliation. À mon sens ces dénonciations calomnieuses n'ont qu'envenimé la situation, éloigné les uns des autres, radicalisé les positions.

Le sage nous dit que *celui qui couvre une faute cherche l'amour*. Couvrir une faute ce n'est pas l'encourager encore moins la transformer en une vertu. Couvrir une faute c'est de ne pas la divulguer, mais chercher à la résoudre dans un cadre adéquat. Jésus nous a indiqué la procédure à suivre(Mt 18:15-20). Il faut rencontrer le fautif en privé seul à seul, puis se faire accompagner par des témoins discrets s'il refuse de vous écouter seul et enfin en parler à l'église (pas au temple mais au conseil d'anciens en quelque sorte). Pour arriver à ce niveau, il faut que ce soit, soit une faute qui peut avoir un impact sur la communauté ou sur l'image de la communauté, soit en cas de récidive afin de libérer le fautif et non pour le salir. La seule motivation c'est l'amour de l'âme du coupable, son salut. Même si le coupable refuse de changer, il peut reconnaître que vous l'aimez.

Or, lorsque nous divulguons la faute qu'un frère ou une sœur a commise, il/elle voit un manque d'amour, d'estime, et cela ne facilite pas sa repentance. Les hommes et femmes mariés savent que lorsque l'un des conjoints rappelle sans cesse à l'autre la faute qu'il a commise ça le radicalise. Vous convenez avec moi que la crise qui bloque notre église depuis plus de deux ans aujourd'hui n'aurait pas autant duré si les uns et les autres ne s'étaient pas livrés à des delations.

Rappeler les fautes dans les discours divise les amis, brise les relations et rend la réconciliation difficile. Observez comment Jésus aborde les pécheurs. A-t-il rappelé à Zachée ses péchés ? Comment a-t-il abordé la prostituée ? Jésus ouvre ses bras pour accueillir le pécheur et cet accueil sans préjugé convainc le pécheur qui se repent. En effet, une personne fautive tire plus les leçons de sa faute lui même que lorsqu'on le lui rappelle sans cesse. Certains parents ont rendu leurs enfants délinquants en les identifiant à leurs fautes.

Que l'amour soit le moteur de nos actions et de nos paroles. Autant nous ne souhaiterons pas qu'on publie nos fautes, mais qu'on nous reprend en privé, autant les autres redoutent qu'on les reprend en public. Frères et sœurs ne publiez pas, ne partagez pas les messages qui visent à salir les autres, c'est un manque d'amour.

Excellent week-end.
Gabriel *GUIDEME*

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