« Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni »

Thème : Les bénédictions de l’alliance

Par GUIDEME Gabriel, Pasteur proposant

Genèse 32 : 24-29 (v.26 : « Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni »)

Introduction

 Dans la Bible, bénir et bénédiction sont rendu en hébreu par Berak et beraka et en grec par Eulogéô. Dieu est le pourvoyeur de bénédictions dont la nature est très variée. Dans la Bible, la bénédiction est formulée d’un homme pour un autre ou d’un homme pour Dieu. Cette formulation établit entre les protagonistes un système de relation définissant la place des uns par rapport aux autres. Le père béni ses enfants, le maître ses serviteurs, le prêtre ou sacrificateur le peuple et lorsque l’homme béni Dieu cela s’inscrit dans le sens de la reconnaissance, de l’adoration. C’est aussi une forme de reconnaissance ou de respect entre les hommes. L’homme béni toujours de la part de Dieu. Dans certain cas on trouve la bénédiction dans des pratiques de protection. Ruth 2 :4, Deut. 24 :12-13 ; 2 Sam. 2 :5 ; Ex 18 : 10 ; Ps 66 : 20 ; 2 Chr 30 : 27. La bénédiction a donc le sens de la faveur, la bienveillance, la réussite qui vient de Dieu.

Parlant de la bénédiction C. Westerman, un théologien de l’Ancien testament affirme : « La bénédiction est une action distincte de la délivrance opérée par Dieu en ceci qu'elle n'est pas vécue comme cette dernière dans un événement ou dans une suite d'événements. Elle est une action silencieuse, constante, se déversant imperceptiblement, impossible à situer dans le temps. La bénédiction se réalise dans un processus graduel, comme la croissance, la maturation ou le dépérissement. » Dans ce propos on note que la bénédiction est une action divine, elle atteste une délivrance opérée par Dieu, elle est silencieuse, imperceptible et impossible à situer dans le temps, elle est se développe graduellement. Ce constat nous amène à noter que personne ne peut se prévaloir l’acte de bénédiction. Toute bénédiction vient de Dieu. Le caractère silencieux et l’imperceptibilité de la bénédiction invite à ne pas associer la bénédiction à l’aisance matérielle, à une bonne santé physique, à une réputation sociale, une position politique. La bénédiction est d’abord et avant tout un acte de délivrance, délivrance de l’emprise du mal, de l’attachement au bien matériel, de l’aliénation et des souffrances physique, bref, du poids du péché qui nous sépare et nous éloigne de Dieu, source et auteur de toute bénédiction. Une fois de plus, nous voulons rappeler que la bénédiction est l’œuvre de la grâce divine reçue et obtenue par la foi. Puisque la bénédiction se réalise dans un processus graduel, quelle la part de l’homme dans ce processus ? Nous allons évoquer six gestes qui procurent la bénédiction selon la Bible.

  1. La prière

La prière est pour le chrétien ce que le carburant est pour un véhicule. Elle nous met en mouvement et nous connecte à Dieu. Elle ce que le réseau est pour la communication téléphonique. Elle établit entre le croyant et Dieu une liaison. La prière n’est pas seulement une parole adressée à Dieu, mais aussi l’écoute de Dieu. Par elle nous saisons les grâces et les bénédictions divines.

1 Chronique 4 :9-10. Yabets comme Jacob a invoqué la bénédiction de Dieu et il l’a obtenue. Il ne s’est pas contenté de subir l’héritage de ses parents. Aujourd’hui toi aussi comme Yaebet, tu peux demander au Seigneur de te bénir, d’étendre tes frontières et il te l’accordera.

  1. Les paroles des parents

La vie et la mort sont au pouvoir dit la Bible. Par la parole, Dieu a créé toute chose et  a amené l’existence toutes les créatures. Ce pouvoir créateur et vivificateur demeure encore dans toute parole qui a son fondement en Dieu. Ainsi, les parents ayant autorité sur leurs enfants peuvent bénir leurs enfants. Il faut aussi noter que lorsque nous parlons des parents, les parents biologiques et spirituels se valent. Genèse 49 nous présente la bénédiction prophétique de Jacob à ses enfants. Notons particulièrement les versets 8 à 10(bénédiction de Juda). Lévitique 19 :22ss (Aaron bénit le peuple). Il faut que les parents et les conducteurs fassent très attention à ce qu’ils disent de peur de prononcer des malédictions contre leurs enfants. Il faut que les enfants ne provoquent pas les parents à proférer contre eux des malédictions.

  1. Honorer les parents

Ephésiens 6 :1-2 « Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère - c’est le premier commandement accompagné d’une promesse : pour que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. »

Honorer a le sens d’aimer – estimer – encourager – soutenir – considérer. Cela veut dire que les enfants doivent aimer leurs parents, les estimer dont croire en leur amour, les encourager, les soutenir ou les considérer c’est-à-dire leur obéir, les respecter et leur apporter du soutient moral, physique ou matériel. Dieu bénit les enfants qui honorent leurs parents. La Bible invite aussi les fidèles à honorer leurs conducteurs spirituels. 1Tm 5.17 «  Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui se donnent de la peine dans la Parole et l’enseignement. »

  1. La libéralité

Dans Proverbes 11 : 24-26

24 Tel, qui donne libéralement, devient plus riche ; Et tel, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir.

25 L’âme bienfaisante sera rassasiée, Et celui qui arrose sera lui–même arrosé.

26 Celui qui retient le blé est maudit du peuple, Mais la bénédiction est sur la tête de celui qui le vend.

Il y a ici un paradoxe ; le monde pense que pour devenir riche il faut retenir à l’excès tandis que Dieu dit de donner davantage pour devenir riche, pour recevoir  plus– la Bible désigne donner comme semer. (2Co 9.7-8). Il n’y a rien que tu donnes qui ne te revient pas. Soutenir les serviteurs de Dieu qui s'investissent à l'enseignement et à l'encadrement du peuple de Dieu est un devoir chrétien. Gal 6:6-7.

  1. L’hospitalité

L’hospitalité c’est le fait d’offrir gratuitement le gîte et le couvert ; c’est un accueil cordial ; donner l’asile à un voyageur, un réfugié, etc.

Voici ce que dit l’Ecriture : Heb.13 :2 ; 2 Sam 6 :11. L’hospitalité ouverte les portes de bénédiction de l’Eternel sur ceux qui l’exercent.

  1. Le service

Servir a le sens de rendre un culte, remplier une fonction, donner. L’alliance que nous avons avec Dieu consiste à servir. Notons cette promesse que Jésus fait à tous ce qui se mettent à son service dans Jean 12 : 26 : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera »

Conclusion

En somme, la bénédiction est une œuvre de la grâce de Dieu. Elle est donnée à tout homme qui observe et met en lui sa confiance. Certes, tous les hommes sont bénis par la vie que Dieu nous a donnée, mais aussi par les biens matériels que nous possédons. Cependant, une bénédiction spéciale est accordée à ceux qui le demandent par la prière, aux enfants bénis par leurs parents, à ceux qui honorent leurs parents, à ceux qui exercent l’hospitalité et la libéralité et enfin à ceux qui se mettent au service du Seigneur. Rappelons que Jacob et Yaebet qui ont demandé la bénédiction au Seigneur par la prière l’ont obtenus parce qu’ils sont bénis de leurs parents et aussi parce qu’ils ont mis leur confiance totale en Dieu en le servant. Si c’est le cas pour nous aussi, nous pouvons dire comme Jacob : « Je ne sortirai pas de ce programme sans que tu ne sois béni ».

Commentaires

  • Gerard

    1 Gerard Le 10/12/2022

    Bonjour, ce site m'a richement beni avec le sermon posté. Tous mes encouragements à continuer ces efforts .

    Que Dieu joue bénisse

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