Veux-tu être guéri?

Café matinal*

*Texte:* Jean 5:1-18

*Capitule:* Jésus, l`ayant vu couché, et sachant qu`il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux-tu être guéri?

*Jean:5:6*

"Veux-tu être guéri ?" Quelle drôle de questions à une personne malade, paralysée depuis 38 ans? Oui *38 ans* de paralysie, de souffrance, d'abandon de l'entourage. Ça fait *38 ans* que cet homme est couché à côté de la solution à ses souffrances, de sa misère sans que personne ne puisse incliner son regard sur lui.

Oui *38 ans* qu'il subit les conséquences d'un système d'injustice, une jungle où seuls les premiers, les plus forts ou ceux qui ont " *quelqu'un* " ne peut accéder au salut, aux soins, au bonheur. Triste situation de cet homme qui ressemble étrangement à la situation des Africains et particulièrement des pays francophones.

" *Je n'ai personne* ". Quelle misère ? Il faut toujours avoir quelqu'un pour être quelq'un. Il faut avoir quelqu'un pour bénéficier de ce qui est destiné à tout le monde. Même dans nos hôpitaux, il faut avoir un proche pour être soigné. Les églises ne sont pas en reste. N'en parlons pas des concours, des recrutements, des promotions, pire encore même pour entrer en possession de son rappel, sa pension de retraite aux finances, il faut avoir quelqu'un.

*Voulons nous être guéri* ? J'ai envie de poser cette question aux camerounais. Le problème se trouve ici. C'est la volonté de s'affranchir de cette paralysie qui dure *38 ans* qui manque à cet homme. Mais il faut surtout qu'il ait quelqu'un qui puisse provoquer cette dynamique en lui. Il ne peut pas compter sur les chefs religieux corrompus et ne s'occupent que de l'observation des lois sans en observer eux-mêmes l'esprit de la loi. N'en parlons pas des autorités politiques et administratives qui entretiennent cette paralysie et manifestent une indifférence caractérisée face aux souffrances du peuple.

Jésus seul observe ce paralytique, s'arrête et provoque sa libération.

*Prends ton lit lève toi et marches.* C'est tout ce que Jésus a dit à cet homme. En cet homme paralytique se trouve tout ce qui est nécessaire à sa libération de la paralysie. La volonté, le courage de se lever et de prendre son destin en main. Ce que Jésus a fait ici revient à l'église. Elle s'éloigne de sa mission si elle ne provoque pas une dynamique de libération des structures d'injustice, de souffrance. Elle est démissionnaire si elle ne stimule pas cette force et énergie enfouie dans les peuples qui croupissent sous des régimes et systèmes qui ont fait de l'injustice, de la corruption, du népotisme des lois. Et pour cela, elle doit violer les usages pour agir au nom de l'amour.

Du point de vue spirituel, Jésus est le seul qui puisse nous relever de tout ce qui nous paralyse. Ce que Jésus recommande à ce paralytiques est valable pour nous aujourd'hui. Notre délivrance, notre guérison ne doit pas nous mettre dans l'euphorie au point d'oublier que c'est le péché qui est la cause de nos souffrances. Attention ! Il faut s'éloigner du péché et des structures du péché. Il faut éviter des milieux qui peuvent favoriser la chute.

Shalom

Gabriel *GUIDEME*