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LES CHARISMES OU MANIFESTATIONS DE L'ESPRIT

LES DONS SPIRITUELS

Eglise Evangélique du Cameroun

Région synodale de la mifi/ District de Bafoussam « A »

Paroisse de Bafoussam-Plateau

 

Enseignement du jeudi 21 avril 2016

Thème : LES CHARISMES OU MANIFESTATION DE L’ESPRIT-SAINT

Introduction

Depuis l’avènement du pentecôtisme (non péjoratif) et des mouvements charismatiques, le Saint-Esprit occupe une place de choix dans le discours chrétien et se trouve au centre des discussions théologico-spirituelles. Le Pasteur proposant KEPNDO Julio Gaël pouvait affirmer que, dans son enseignement sur l’œuvre et la personne du Saint-Esprit, s’il était demandé aux chrétiens d’aujourd’hui de réécrire le credo, le Saint-Esprit occuperait le plus grand développement. Nous sommes, diraient certains, à l’heure de la dispensation et de la manifestation du Saint-Esprit. Sans conteste, depuis la Pentecôte, c’est le Saint-Esprit qui est à l’œuvre dans la vie  et la mission de l’Eglise. Faire de la manifestation du Saint-Esprit une révélation récente ferait entorse à l’histoire et à la révélation biblique. On peut par ailleurs constater que les mouvements charismatiques et le pentecôtisme ont fait de la manifestation de la puissance du Saint-Esprit à travers certains charismes spectaculaires et sensationnels les seuls éléments qui caractérisent les enfants de Dieu. Cette défiguration ou du moins ce catalogue caricatural du Saint-Esprit a conduit plusieurs personnes et influencé plusieurs enseignants de la parole de Dieu à confondre les miracles à la manifestation du Saint-Esprit. Ainsi, tout ce qui est spectaculaire, époustouflant, sensationnel, tout ce qui est extraordinaire devient inéluctablement manifestation de l’Esprit saint. Du coup, plusieurs entrent dans la compromission avec les puissances ésotériques et maléfiques pour impressionner. C’est à dessein que notre premier enseignement porte sur la personne et l’œuvre du Saint-Esprit. Car, c’est le fait de considérer le Saint-Esprit comme une puissance, une énergie, un pouvoir de manière univoque qui nourrit cette forme de conception de la manifestation du Saint-Esprit. Parce que l’Esprit est une puissance, une énergie chacun peut s’en servir comme il veut et d’autres s’érigent en « éneo »[1], distributeurs du Saint-Esprit aux autres. Nous essayerons d’apporter quelques éléments de réponses - non exhaustives - aux questions fondamentales sur les charismes. Nous nous proposons de dire ce que c’est un don spirituel et comment on peut le découvrir en soi, nous proposerons aussi ce qu’il faut faire pour développer son/ses dons, ensuite nous présenterons quelques dons et enfin monter le rapport qu’il y’ a entre don spirituel et spiritualité avant de conclure notre enseignement.

  1. QU’EST-CE QU’UN DON DE L’ESPRIT ?

Il est important de lire quelques textes du Nouveau testament qui nous parle des dons ou manifestation du Saint-Esprit afin de pouvoir mieux comprendre ce qu’il en est. En effet, les fausses doctrines sur le don du Saint-Esprit naissent de la mauvaise compréhension de ce concept dans son usage originel. Il faut donc examiner ce que les auteurs veulent transmettre quand ils utilisent l’expression don spirituel ou charisme. Dans le Nouveau Testament trois termes expriment l’idée de don, charisme ou manifestation spirituelle. Ce sont les termes charisma (ou charismata au pluriel), dorea et pneumatikos.

Charisma traduit par charisme, ou don signifie littéralement « don de grâce », « don gratuit », « gratuité ». Ce mot est relié au verbe charizomai  qui signifie « faire grâce », « accorder une faveur », « donner librement un cadeau », « remettre une dette ». Ce mot était employé dans l’armée romaine pour désigner la gratification que recevait un soldat en quittant l’armée. Dans le Nouveau testament, ce mot est employé pour désigner cinq sortes de don :

  • Le don de Dieu par excellence aux pécheurs : justification et vie éternelle (Rm 5,15, 16 ; 6, 23 ; 11, 29)
  • Les dons spirituels accordés aux chrétiens par l’opération du Saint-Esprit dans l’Eglise (Rm12, 6 ; 1 Cor 1, 7 ; 12, 4, 9, 28, 30, 31 ; 1 Ti 4, 14)
  • Ce qui est communiqué de la part de Dieu par un instrument (Ro 1, 11)
  • Le don naturel de continence, résultant de la grâce de Dieu (1 Cor 7, 7)
  • Les délivrances divines obtenues à la réponse de la prière d’autres chrétiens (2 Co. 1,11)

Le mot dorea désigne un don gratuit de caractère spirituel et surnaturel (Jean 4, 10 ; Actes 8, 20 ; 10, 45 ; Heb 6, 4).

            Le mot  pneumatikos employé plusieurs fois dans le Nouveau Testament après la pentécôte est traduit par « don » ou « manifestations spirituelles ». il veint du mot pneuma qui signifie esprit, souffle. Il désigne les choses appartenant à l’Esprit et comporte l’idée d’invisibilité et de puissance.

            Partant de ces différents concepts le Nouveau dictionnaire biblique (4e édition 1979) définit charisme ou don spirituel comme la qualification surnaturelle accordée à chaque croyant en vue du service dans le cadre du corps du Christ. Il faut distinguer talent naturel et don spirituel. En effet, un don spirituel est une qualification accordée au croyant par Dieu en vue d’accomplir un service. «  Ce que Dieu ordonne, il le donne » [2]Il est dirigé et mis au service des autres. Cependant, un talent est  orienté vers soi (fierté personnelle, star, honneur, etc.).

Un don est aussi une grâce que Dieu accorde au croyant pour supporter une épreuve. Autant il y a d’épreuve, autant il y a des dons.

C’est Dieu qui distribue les dons aux croyants quand il veut et comme il veut de manière souveraine (1 Cor. 12,11, 18 ; Eph. 4,7). Dans le Nouveau Testament on relève que le don du Saint-Esprit est accordé aux croyants par Dieu le Père (1 Cor. 12,11), par le Christ glorifié (Ephésiens 4) ou par le Saint-Esprit. Les trois personnes de la trinité participent à l’attribution des dons spirituels. L’accent est mis dans certains textes sur la responsabilité personnelle dans l’usage de ces dons et ceci pour le prochain et son rôle dans l’édification de l’église locale et l’église corps du Christ. Il n’y a pas d’uniformité des dons, mêmes tous nous sont accordés par Dieu. A chacun Dieu accorde un ou plusieurs dons selon sa volonté et malgré la diversité des dons, nous devrons les utiliser de manière harmonieuse. Cependant, les talents naturels alimentent concurrence, compétition, jalousie et rivalité.

Il faut aussi distinguer les dons spirituels des fruits de l’esprit. Selon Donald Gee[3], le fruit est le produit naturel d’une vie intérieure qui se développe de manière continue alors que le don est le produit d’une générosité de quelqu’un qui est en dehors de nous. Le fruit de l’Esprit est donc la manifestation et le produit de la vie divine qui est en nous depuis notre conversion. Son développement peut être instantané, mais le plus souvent graduel. Il est favorisé par des moyens de grâces extérieurs tels que l'aide des chrétiens et des pasteurs, les circonstances de la vie et par-dessus tout la communion avec Dieu. Le don peut être conféré au chrétien de manière soudaine ou n’importe quel moment de l’expérience chrétienne selon que Dieu le décide. On peut en désirer de nouveaux et prier pour l’obtenir. L’octroi parait plus ou moins dépendant de la maturité intérieure du croyant au point de vue de sa croissance.

Quant au nombre des dons, on ne peut les dénombrer. Ceux cités dans le Nouveau testament ne sont que des exemples. Autant, il y a de services, autant aussi il y aura des dons. Ce serait donc réduire la manifestation du Saint-Esprit que de dénombrer les dons spirituels. Cependant, les répertorier par domaine de services ou d’action ne serait pas condamnable.

  1. COMMENT DECOUVRIR SON DON ?

Cette question est l’une des préoccupations des fidèles quand on leur enseigne sur les dons spirituels. Certains s’attendent à une révélation particulière dans un songe ou une vision leur indiquant leur don, d’autres pensent qu’il faut la reconnaissance d’un pasteur et d’autres encore estiment que le Saint-Esprit le propulsera de manière automatique à mettre en œuvre leur don. Sans prétendre donner tous les éléments pouvant nous permettre de découvrir nos dons, nous vous proposons quelques-uns que Breney à classifier dans l’article cité plus haut. Pour découvrir son don, il faut :

  • Il faut prier

Par la prière nous entrons en communion et en communication avec Dieu. La prière nous permet non seulement demander ce que nous désirons à Dieu, mais aussi de savoir ce qu’il attend de nous. Les dons qu’il nous accorde déterminent le service que Dieu veut que nous rendions pour sa gloire et son amour. De ce fait, prier pour demander à Dieu de nous révéler notre ou nos dons, c’est aussi prier pour connaître sa volonté pour notre vie. Si nous sommes donc exhortés à aspirer aux dons les meilleurs (1 Cor. 12,31), cela sous-entend que nous devrons les demander à Dieu dans la prière.

  • Il faut se mettre au service

Etant donné que les dons spirituels sont destinés au service du prochain et de l’Eglise, ce n’est pas dans la lassitude, l’inactivité, la paresse que nous pouvons découvrir nos dons, même si nous passons des nuits à le demander dans la prière. L’égoïsme, l’égocentrisme, la paresse doivent être bannie de notre vie si nous voulons découvrir nos dons spirituels. C’est donc en participant à diverses activités chrétiennes que le Seigneur peut nous montrer celle pour laquelle nous sommes le plus qualifié. Il faut toutefois faire attention à l’activisme. C’est le rôle des anciens et pasteurs d’encourager les fidèles en leur permettant de servir en vue de découvrir et de développer leurs dons. C’est aussi un don, celui d’encourager les dons !

  • Il faut faire une évaluation honnête de ses dons

Voici ce que l’Apôtre Paul écrit aux chrétiens de Romme : « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modes­tes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun (Rom. 12 : 3) » il ajoute par ailleurs : « N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble... Ne soyez point sages à vos propres yeux » (Rom. 12:16)  pour découvrir ses dons, il faut éviter les extrêmes que sont le complexe de la supériorité ou le complexe d’infériorité. Une opinion exagérée de son importance peut amener une personne à surestimer ses capacités et croire qu’elle a plusieurs dons. Cela produit l’orgueil et même des frustrations. D’autres se sous estiment par une fausse humilité au point de se sentir inutiles. Comme conséquence, repli sur soi, refus de servir, découragement. Tous les dons se valent et aucun n’est la propriété d’une tierce, nous les recevons par pure grâce.

  • Il faut savoir écouter les autres

Les dons n'ont pas pour but l'exhibition des talents d'un individu. Ils n'ont pas non plus pour objectif de satisfaire ses propres désirs, mais il faut les mettre au service autrui (1 Pi. 4:10). En plus, les dons s'exercent dans la communion d'autres membres du corps de Christ (1 Co. 12:14, 16). Souvent, nos frères et sœurs ont une meilleure perception de nos dons que nous-même. Ils peuvent nous aider à découvrir nos dons ou nous donner une orientation appréciable. Il faut avoir une bonne dose d’humilité pour accepter les remarques des frères et sœurs. Parfois on peut bien s’engager ou s’activer à accomplir un service dont on croit avoir les capacités alors que ce n’est pas le cas. Nous devrons les écouter. Attentions aux remarques et appréciations nées des motivations cupides, égoïstes et partiales !

  1. POUR DEVELOPPER SON DON

Pour développer son don il faut :

  • Le mettre en pratique, servir
  • L’amour, ce fruit de l’Esprit qui donne à chaque don sa véritable valeur (1 Cor 13, 1-6)
  • Etre fidèle dans les petites choses. Fructifier les dons aussi minimes que sont-ils pour l’utilité commune (parabole des talents Mt 25, 14-30)
  • Ne pas compter ou s’attendre aux félicitations et aux encouragements des autres pour développer ses dons. D’ailleurs nous ne le méritons pas. C’est Dieu qui agit en nous et par nous. A lui seul soit la gloire, les honneurs et les félicitations.

« C’est la prérogative de Dieu de donner, c’est notre responsabilité de nous adonner » dit Berney.

  1. EVALUATION DE QUELQUES DONS SPIRITUELS[4]
  1. Les dons de révélation
  1. La parole de sagesse c’est le corollaire de l’amour, elle permet de discerner ce que Dieu attend de nous et de pouvoir parler à propos (sans blesser Dieu et le prochain). Cette parole touche les cœurs.
  2. La parole de connaissance : pour nous aider à saisir le vrai de la vie pour nous et pour le prochain.
  3. Le discernement : distinguer ce qui vient de Dieu et du malin. Connaître la volonté de Dieu.
  1. Les dons de puissance
  1. La foi : soulever les montagnes, opérer des miracles, comprendre les mystères de Dieu.
  2. Le don des miracles : manifester la puissance de Dieu et le révéler par des signes extraordinaires. Calmer une tempête, faire tomber la pluie après une longue sécheresse, marcher sur l’eau.
  3. Le don de guérison : prier pour le malade et Jésus guérit.
  1. Les dons d’inspiration
  1. La prophétie : annoncer les oracles de Dieu : avertir, prédire, dénoncer, conseiller. Dieu parle à travers un frère ou une sœur.
  2. Le don de parler en langue : parler une langue dont seul le Saint-Esprit comprend et celui qui a le don de l’interpréter. On s’adresse à Dieu et non aux hommes. Ce don n’édifie pas la communauté.
  3. L’interprétation des langues

Autres dons : docteur (enseignement) ; berger ou pasteur –conduire le peuple de Dieu, affermir) ; Evangéliste (annoncer la bonne nouvelle, établir des communautés) ; apôtre (missionnaire), tolérance, humour, la libéralité (donner sans compter et sans calcul).

  1. CHARISME ET SPIRITUALITE

Nous attendons par spiritualité ici la relation intime et profonde que le croyant entretien avec le Christ. Et ceci se manifeste par les fruits de l’Esprit. Il faut donc noter qu’il est fort possible d’être doué, de manifester des dons spirituels (de puissance) et être charnel. Les dons spirituels ne dépendent pas de notre maturité spirituelle, mais de la grâce que Dieu nous accorde pour accomplir son service. Nous pouvons noter d’ailleurs que les dons de puissances et spectaculaires comme guérir des malades, prophétiser, chasser des démons, faire des miracles sont exercés par des personnes qui ne seront pas reconnus par Jésus pourtant en son ils ont agi. Autrement dit, c’est lui qui leur a confié ces dons. Paul écrit aux Corinthiens : « Il ne vous manque aucun don », et pourtant il n'a pas pu leur parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, des enfants en Christ (I Co. 1 : 7; 3:1)

Dieu veut que la manifestation de l’esprit s’accompagne par des fruits de l’Esprit. L’amour est le fruit de l’esprit qui confère aux dons spirituels leurs valeurs. Une Eglise peut croître avec peu des dons, mais elle peut péricliter avec beaucoup des dons s’il lui manque l’amour. En effet, s’il manque d’amour, le ton de tolérance et d’humour indispensable à la croissance et à l’harmonie dans l’Eglise ne peuvent se manifester. Il faut remarquer qu’à la diversité des dons il y a aussi la diversité de leur manifestation. L’Esprit de Dieu, bien qu’il rende Dieu présent en nous, ne nous divinise pas. C’est pourquoi pendant que certains frères ou sœurs sont bouillant et vifs, d’autres sont ternes et amorphes. Pendant que certains mettent le pied sur l’accélérateur, d’autres appuis sur le frein. Du coup, l’harmonie, la concorde, l’ordre et la croissance sont affectés. Les dons de tolérance et d’humour sont indispensables dans ce cas.

Notons en excursus quelques maladies qui affectes les communautés qui oublient les fruits de l’esprit et exaltent les dons et les ministères :

  • Le cléricalisme , il y a dans une telle église une exaltation du clerc. Le clergé se comporte comme les puissants de ce monde. Tout passe par eux et tout pour eux. Ils sont les seuls gestionnaires de l’Eglise et distributeur de grâces. L’Eglise se mondanise. On érige des trônes et des royaumes. Chefs de ceci, chef de cela.
  • L’autoritarisme, sans le s Saint-Esprit et ses fruits, l’autorité devient autoritaire ires. Or, l’autorité selon Matthieu 20, c’est le service. On commande par sa qualité de son service et non sa capacité à ordonner et commander, dicter.
  • Le juridisme. Les lois, les règlements, les ordonnances passent avant les personnes, les consciences. «  un prêtre avait fait communier une fille en pantalon. Alors son curée écrit au Cardinal contre lui. Le cardinal lui écrit : Mon fils, je vous gronde parce que vous n’avez pas le sens de l’Eglise. Je vous félicité parce que vous avez le sens du Saint-Esprit ».
  • Le minimalisme moral. On fait juste le minimum. On aide quelqu’un qui si nous estimons qu’il n’aucune autre aide. On donne quand a suffisamment, on prie quand on a beaucoup de problèmes. Sinon on fait juste le minimum. Pas de zèle, de vigueur et d’engagement.

Conclusion

           Au terme de cet enseignement surs les dons spirituels, nous notons que les charismes sont des faveurs que nous recevons de Dieu. Le plus grand don est celui de notre justification et de notre salut obtenu par le don de la vie du Christ. Compris comme manifestation de l’Esprit à travers des capacités surnaturelles et destinés au service du prochain et de l’Eglise, el charisme est un don extérieur et ne dépend pas de la maturité spirituelle du croyant. Chacun a reçu du Seigneur un don, il faut le découvrir et le développer. Le service, l’amour, l’humilité nous permettrons de découvrir nos dons et de les développer.       

Par GUIDEME Gabriel

Pasteur proposant

 

[1] Société de distribution d’électricité au Cameroun.

[2] J.-P. Berney, « Les dons spirituels » in Les Promesses n°57 jan-mar 1981.

[3] Donald Gee, « Différences entre le fruit de l'Esprit et les dons de l'Esprit » in TopChretien.

[4] La classification que nous proposons est de Horton cité dans « cours de pneumatologie » FTPSRN, Licence 3, Ndoungué, année académique 2013-2014.

Eglise Evangélique du Cameroun

Région synodale de la mifi/ District de Bafoussam « A »

Paroisse de Bafoussam-Plateau

 

Enseignement du jeudi 21 avril 2016

Thème : LES CHARISMES OU MANIFESTATION DE L’ESPRIT-SAINT

Introduction

Depuis l’avènement du pentecôtisme (non péjoratif) et des mouvements charismatiques, le Saint-Esprit occupe une place de choix dans le discours chrétien et se trouve au centre des discussions théologico-spirituelles. Le Pasteur proposant KEPNDO Julio Gaël pouvait affirmer que, dans son enseignement sur l’œuvre et la personne du Saint-Esprit, s’il était demandé aux chrétiens d’aujourd’hui de réécrire le credo, le Saint-Esprit occuperait le plus grand développement. Nous sommes, diraient certains, à l’heure de la dispensation et de la manifestation du Saint-Esprit. Sans conteste, depuis la Pentecôte, c’est le Saint-Esprit qui est à l’œuvre dans la vie  et la mission de l’Eglise. Faire de la manifestation du Saint-Esprit une révélation récente ferait entorse à l’histoire et à la révélation biblique. On peut par ailleurs constater que les mouvements charismatiques et le pentecôtisme ont fait de la manifestation de la puissance du Saint-Esprit à travers certains charismes spectaculaires et sensationnels les seuls éléments qui caractérisent les enfants de Dieu. Cette défiguration ou du moins ce catalogue caricatural du Saint-Esprit a conduit plusieurs personnes et influencé plusieurs enseignants de la parole de Dieu à confondre les miracles à la manifestation du Saint-Esprit. Ainsi, tout ce qui est spectaculaire, époustouflant, sensationnel, tout ce qui est extraordinaire devient inéluctablement manifestation de l’Esprit saint. Du coup, plusieurs entrent dans la compromission avec les puissances ésotériques et maléfiques pour impressionner. C’est à dessein que notre premier enseignement porte sur la personne et l’œuvre du Saint-Esprit. Car, c’est le fait de considérer le Saint-Esprit comme une puissance, une énergie, un pouvoir de manière univoque qui nourrit cette forme de conception de la manifestation du Saint-Esprit. Parce que l’Esprit est une puissance, une énergie chacun peut s’en servir comme il veut et d’autres s’érigent en « éneo »[1], distributeurs du Saint-Esprit aux autres. Nous essayerons d’apporter quelques éléments de réponses - non exhaustives - aux questions fondamentales sur les charismes. Nous nous proposons de dire ce que c’est un don spirituel et comment on peut le découvrir en soi, nous proposerons aussi ce qu’il faut faire pour développer son/ses dons, ensuite nous présenterons quelques dons et enfin monter le rapport qu’il y’ a entre don spirituel et spiritualité avant de conclure notre enseignement.

  1. QU’EST-CE QU’UN DON DE L’ESPRIT ?

Il est important de lire quelques textes du Nouveau testament qui nous parle des dons ou manifestation du Saint-Esprit afin de pouvoir mieux comprendre ce qu’il en est. En effet, les fausses doctrines sur le don du Saint-Esprit naissent de la mauvaise compréhension de ce concept dans son usage originel. Il faut donc examiner ce que les auteurs veulent transmettre quand ils utilisent l’expression don spirituel ou charisme. Dans le Nouveau Testament trois termes expriment l’idée de don, charisme ou manifestation spirituelle. Ce sont les termes charisma (ou charismata au pluriel), dorea et pneumatikos.

Charisma traduit par charisme, ou don signifie littéralement « don de grâce », « don gratuit », « gratuité ». Ce mot est relié au verbe charizomai  qui signifie « faire grâce », « accorder une faveur », « donner librement un cadeau », « remettre une dette ». Ce mot était employé dans l’armée romaine pour désigner la gratification que recevait un soldat en quittant l’armée. Dans le Nouveau testament, ce mot est employé pour désigner cinq sortes de don :

  • Le don de Dieu par excellence aux pécheurs : justification et vie éternelle (Rm 5,15, 16 ; 6, 23 ; 11, 29)
  • Les dons spirituels accordés aux chrétiens par l’opération du Saint-Esprit dans l’Eglise (Rm12, 6 ; 1 Cor 1, 7 ; 12, 4, 9, 28, 30, 31 ; 1 Ti 4, 14)
  • Ce qui est communiqué de la part de Dieu par un instrument (Ro 1, 11)
  • Le don naturel de continence, résultant de la grâce de Dieu (1 Cor 7, 7)
  • Les délivrances divines obtenues à la réponse de la prière d’autres chrétiens (2 Co. 1,11)

Le mot dorea désigne un don gratuit de caractère spirituel et surnaturel (Jean 4, 10 ; Actes 8, 20 ; 10, 45 ; Heb 6, 4).

            Le mot  pneumatikos employé plusieurs fois dans le Nouveau Testament après la pentécôte est traduit par « don » ou « manifestations spirituelles ». il veint du mot pneuma qui signifie esprit, souffle. Il désigne les choses appartenant à l’Esprit et comporte l’idée d’invisibilité et de puissance.

            Partant de ces différents concepts le Nouveau dictionnaire biblique (4e édition 1979) définit charisme ou don spirituel comme la qualification surnaturelle accordée à chaque croyant en vue du service dans le cadre du corps du Christ. Il faut distinguer talent naturel et don spirituel. En effet, un don spirituel est une qualification accordée au croyant par Dieu en vue d’accomplir un service. «  Ce que Dieu ordonne, il le donne » [2]Il est dirigé et mis au service des autres. Cependant, un talent est  orienté vers soi (fierté personnelle, star, honneur, etc.).

Un don est aussi une grâce que Dieu accorde au croyant pour supporter une épreuve. Autant il y a d’épreuve, autant il y a des dons.

C’est Dieu qui distribue les dons aux croyants quand il veut et comme il veut de manière souveraine (1 Cor. 12,11, 18 ; Eph. 4,7). Dans le Nouveau Testament on relève que le don du Saint-Esprit est accordé aux croyants par Dieu le Père (1 Cor. 12,11), par le Christ glorifié (Ephésiens 4) ou par le Saint-Esprit. Les trois personnes de la trinité participent à l’attribution des dons spirituels. L’accent est mis dans certains textes sur la responsabilité personnelle dans l’usage de ces dons et ceci pour le prochain et son rôle dans l’édification de l’église locale et l’église corps du Christ. Il n’y a pas d’uniformité des dons, mêmes tous nous sont accordés par Dieu. A chacun Dieu accorde un ou plusieurs dons selon sa volonté et malgré la diversité des dons, nous devrons les utiliser de manière harmonieuse. Cependant, les talents naturels alimentent concurrence, compétition, jalousie et rivalité.

Il faut aussi distinguer les dons spirituels des fruits de l’esprit. Selon Donald Gee[3], le fruit est le produit naturel d’une vie intérieure qui se développe de manière continue alors que le don est le produit d’une générosité de quelqu’un qui est en dehors de nous. Le fruit de l’Esprit est donc la manifestation et le produit de la vie divine qui est en nous depuis notre conversion. Son développement peut être instantané, mais le plus souvent graduel. Il est favorisé par des moyens de grâces extérieurs tels que l'aide des chrétiens et des pasteurs, les circonstances de la vie et par-dessus tout la communion avec Dieu. Le don peut être conféré au chrétien de manière soudaine ou n’importe quel moment de l’expérience chrétienne selon que Dieu le décide. On peut en désirer de nouveaux et prier pour l’obtenir. L’octroi parait plus ou moins dépendant de la maturité intérieure du croyant au point de vue de sa croissance.

Quant au nombre des dons, on ne peut les dénombrer. Ceux cités dans le Nouveau testament ne sont que des exemples. Autant, il y a de services, autant aussi il y aura des dons. Ce serait donc réduire la manifestation du Saint-Esprit que de dénombrer les dons spirituels. Cependant, les répertorier par domaine de services ou d’action ne serait pas condamnable.

  1. COMMENT DECOUVRIR SON DON ?

Cette question est l’une des préoccupations des fidèles quand on leur enseigne sur les dons spirituels. Certains s’attendent à une révélation particulière dans un songe ou une vision leur indiquant leur don, d’autres pensent qu’il faut la reconnaissance d’un pasteur et d’autres encore estiment que le Saint-Esprit le propulsera de manière automatique à mettre en œuvre leur don. Sans prétendre donner tous les éléments pouvant nous permettre de découvrir nos dons, nous vous proposons quelques-uns que Breney à classifier dans l’article cité plus haut. Pour découvrir son don, il faut :

  • Il faut prier

Par la prière nous entrons en communion et en communication avec Dieu. La prière nous permet non seulement demander ce que nous désirons à Dieu, mais aussi de savoir ce qu’il attend de nous. Les dons qu’il nous accorde déterminent le service que Dieu veut que nous rendions pour sa gloire et son amour. De ce fait, prier pour demander à Dieu de nous révéler notre ou nos dons, c’est aussi prier pour connaître sa volonté pour notre vie. Si nous sommes donc exhortés à aspirer aux dons les meilleurs (1 Cor. 12,31), cela sous-entend que nous devrons les demander à Dieu dans la prière.

  • Il faut se mettre au service

Etant donné que les dons spirituels sont destinés au service du prochain et de l’Eglise, ce n’est pas dans la lassitude, l’inactivité, la paresse que nous pouvons découvrir nos dons, même si nous passons des nuits à le demander dans la prière. L’égoïsme, l’égocentrisme, la paresse doivent être bannie de notre vie si nous voulons découvrir nos dons spirituels. C’est donc en participant à diverses activités chrétiennes que le Seigneur peut nous montrer celle pour laquelle nous sommes le plus qualifié. Il faut toutefois faire attention à l’activisme. C’est le rôle des anciens et pasteurs d’encourager les fidèles en leur permettant de servir en vue de découvrir et de développer leurs dons. C’est aussi un don, celui d’encourager les dons !

  • Il faut faire une évaluation honnête de ses dons

Voici ce que l’Apôtre Paul écrit aux chrétiens de Romme : « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modes­tes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun (Rom. 12 : 3) » il ajoute par ailleurs : « N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble... Ne soyez point sages à vos propres yeux » (Rom. 12:16)  pour découvrir ses dons, il faut éviter les extrêmes que sont le complexe de la supériorité ou le complexe d’infériorité. Une opinion exagérée de son importance peut amener une personne à surestimer ses capacités et croire qu’elle a plusieurs dons. Cela produit l’orgueil et même des frustrations. D’autres se sous estiment par une fausse humilité au point de se sentir inutiles. Comme conséquence, repli sur soi, refus de servir, découragement. Tous les dons se valent et aucun n’est la propriété d’une tierce, nous les recevons par pure grâce.

  • Il faut savoir écouter les autres

Les dons n'ont pas pour but l'exhibition des talents d'un individu. Ils n'ont pas non plus pour objectif de satisfaire ses propres désirs, mais il faut les mettre au service autrui (1 Pi. 4:10). En plus, les dons s'exercent dans la communion d'autres membres du corps de Christ (1 Co. 12:14, 16). Souvent, nos frères et sœurs ont une meilleure perception de nos dons que nous-même. Ils peuvent nous aider à découvrir nos dons ou nous donner une orientation appréciable. Il faut avoir une bonne dose d’humilité pour accepter les remarques des frères et sœurs. Parfois on peut bien s’engager ou s’activer à accomplir un service dont on croit avoir les capacités alors que ce n’est pas le cas. Nous devrons les écouter. Attentions aux remarques et appréciations nées des motivations cupides, égoïstes et partiales !

  1. POUR DEVELOPPER SON DON

Pour développer son don il faut :

  • Le mettre en pratique, servir
  • L’amour, ce fruit de l’Esprit qui donne à chaque don sa véritable valeur (1 Cor 13, 1-6)
  • Etre fidèle dans les petites choses. Fructifier les dons aussi minimes que sont-ils pour l’utilité commune (parabole des talents Mt 25, 14-30)
  • Ne pas compter ou s’attendre aux félicitations et aux encouragements des autres pour développer ses dons. D’ailleurs nous ne le méritons pas. C’est Dieu qui agit en nous et par nous. A lui seul soit la gloire, les honneurs et les félicitations.

« C’est la prérogative de Dieu de donner, c’est notre responsabilité de nous adonner » dit Berney.

  1. EVALUATION DE QUELQUES DONS SPIRITUELS[4]
  1. Les dons de révélation
  1. La parole de sagesse c’est le corollaire de l’amour, elle permet de discerner ce que Dieu attend de nous et de pouvoir parler à propos (sans blesser Dieu et le prochain). Cette parole touche les cœurs.
  2. La parole de connaissance : pour nous aider à saisir le vrai de la vie pour nous et pour le prochain.
  3. Le discernement : distinguer ce qui vient de Dieu et du malin. Connaître la volonté de Dieu.
  1. Les dons de puissance
  1. La foi : soulever les montagnes, opérer des miracles, comprendre les mystères de Dieu.
  2. Le don des miracles : manifester la puissance de Dieu et le révéler par des signes extraordinaires. Calmer une tempête, faire tomber la pluie après une longue sécheresse, marcher sur l’eau.
  3. Le don de guérison : prier pour le malade et Jésus guérit.
  1. Les dons d’inspiration
  1. La prophétie : annoncer les oracles de Dieu : avertir, prédire, dénoncer, conseiller. Dieu parle à travers un frère ou une sœur.
  2. Le don de parler en langue : parler une langue dont seul le Saint-Esprit comprend et celui qui a le don de l’interpréter. On s’adresse à Dieu et non aux hommes. Ce don n’édifie pas la communauté.
  3. L’interprétation des langues

Autres dons : docteur (enseignement) ; berger ou pasteur –conduire le peuple de Dieu, affermir) ; Evangéliste (annoncer la bonne nouvelle, établir des communautés) ; apôtre (missionnaire), tolérance, humour, la libéralité (donner sans compter et sans calcul).

  1. CHARISME ET SPIRITUALITE

Nous attendons par spiritualité ici la relation intime et profonde que le croyant entretien avec le Christ. Et ceci se manifeste par les fruits de l’Esprit. Il faut donc noter qu’il est fort possible d’être doué, de manifester des dons spirituels (de puissance) et être charnel. Les dons spirituels ne dépendent pas de notre maturité spirituelle, mais de la grâce que Dieu nous accorde pour accomplir son service. Nous pouvons noter d’ailleurs que les dons de puissances et spectaculaires comme guérir des malades, prophétiser, chasser des démons, faire des miracles sont exercés par des personnes qui ne seront pas reconnus par Jésus pourtant en son ils ont agi. Autrement dit, c’est lui qui leur a confié ces dons. Paul écrit aux Corinthiens : « Il ne vous manque aucun don », et pourtant il n'a pas pu leur parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, des enfants en Christ (I Co. 1 : 7; 3:1)

Dieu veut que la manifestation de l’esprit s’accompagne par des fruits de l’Esprit. L’amour est le fruit de l’esprit qui confère aux dons spirituels leurs valeurs. Une Eglise peut croître avec peu des dons, mais elle peut péricliter avec beaucoup des dons s’il lui manque l’amour. En effet, s’il manque d’amour, le ton de tolérance et d’humour indispensable à la croissance et à l’harmonie dans l’Eglise ne peuvent se manifester. Il faut remarquer qu’à la diversité des dons il y a aussi la diversité de leur manifestation. L’Esprit de Dieu, bien qu’il rende Dieu présent en nous, ne nous divinise pas. C’est pourquoi pendant que certains frères ou sœurs sont bouillant et vifs, d’autres sont ternes et amorphes. Pendant que certains mettent le pied sur l’accélérateur, d’autres appuis sur le frein. Du coup, l’harmonie, la concorde, l’ordre et la croissance sont affectés. Les dons de tolérance et d’humour sont indispensables dans ce cas.

Notons en excursus quelques maladies qui affectes les communautés qui oublient les fruits de l’esprit et exaltent les dons et les ministères :

  • Le cléricalisme , il y a dans une telle église une exaltation du clerc. Le clergé se comporte comme les puissants de ce monde. Tout passe par eux et tout pour eux. Ils sont les seuls gestionnaires de l’Eglise et distributeur de grâces. L’Eglise se mondanise. On érige des trônes et des royaumes. Chefs de ceci, chef de cela.
  • L’autoritarisme, sans le s Saint-Esprit et ses fruits, l’autorité devient autoritaire ires. Or, l’autorité selon Matthieu 20, c’est le service. On commande par sa qualité de son service et non sa capacité à ordonner et commander, dicter.
  • Le juridisme. Les lois, les règlements, les ordonnances passent avant les personnes, les consciences. «  un prêtre avait fait communier une fille en pantalon. Alors son curée écrit au Cardinal contre lui. Le cardinal lui écrit : Mon fils, je vous gronde parce que vous n’avez pas le sens de l’Eglise. Je vous félicité parce que vous avez le sens du Saint-Esprit ».
  • Le minimalisme moral. On fait juste le minimum. On aide quelqu’un qui si nous estimons qu’il n’aucune autre aide. On donne quand a suffisamment, on prie quand on a beaucoup de problèmes. Sinon on fait juste le minimum. Pas de zèle, de vigueur et d’engagement.

Conclusion

           Au terme de cet enseignement surs les dons spirituels, nous notons que les charismes sont des faveurs que nous recevons de Dieu. Le plus grand don est celui de notre justification et de notre salut obtenu par le don de la vie du Christ. Compris comme manifestation de l’Esprit à travers des capacités surnaturelles et destinés au service du prochain et de l’Eglise, el charisme est un don extérieur et ne dépend pas de la maturité spirituelle du croyant. Chacun a reçu du Seigneur un don, il faut le découvrir et le développer. Le service, l’amour, l’humilité nous permettrons de découvrir nos dons et de les développer.       

Par GUIDEME Gabriel

Pasteur proposant

 

[1] Société de distribution d’électricité au Cameroun.

[2] J.-P. Berney, « Les dons spirituels » in Les Promesses n°57 jan-mar 1981.

[3] Donald Gee, « Différences entre le fruit de l'Esprit et les dons de l'Esprit » in TopChretien.

[4] La classification que nous proposons est de Horton cité dans « cours de pneumatologie » FTPSRN, Licence 3, Ndoungué, année académique 2013-2014.

Commentaires

  • Héricel

    1 Héricel Le 28/02/2019

    Merci pasteur pour cet enseignement tres édifiant .Que Dieu continue à vous inspiré davantage !
    J'aimerai s'il vous plait que vous parlé un peu du Don de louange, je sais pas trop comment appeler cela .Don de la musique ...j'aimerais que vous nous édifiée la dessus .merci !
    guigagui2014

    guigagui2014 Le 16/03/2019

    Merci Héricel. Je vais le faire. Dieu te bénisse
  • amc ( franck guetchou)

    2 amc ( franck guetchou) Le 23/04/2016

    Merci, c'est vraiment très intéressant et très instructif. Que Dieu te fortifi d'avantage
    guigagui2014

    guigagui2014 Le 25/04/2016

    Dieu soit loué. Qu'il vous bénisse!
  • SILE Hubert

    3 SILE Hubert Le 22/04/2016

    p:

    Merci pasteur pour cet enseignement sur les charismes ,les dons spirituels et les manifestations du saint esprit.Message bien structuré, simplifié pour la bonne compréhension des auditeurs . Message également instructif,édifiant et interpellateur. J'ai noté dans le mouvement , les différents types de dons et j'ai amélioré ma compréhension de la différence entre dons de l'esprit et fruits de l'Esprit. Par ailleurs,la prière,le service,l'écoute,l'évaluation sont de schèmes à ausculter qui sont recommandés pour connaitre mes dons,mais je dois y mettre beaucoup d'humilité pour ne pas sombrer dans les maladies qui minent la compréhension de ces dons et fruits de l'esprit.
    Vivement pasteur,que le Seigneur vous couve de ses motions pour instruire et guider son peuple.C'est dans la persévérance de cette mission d'enseignement que l'obscurité de l'ignorance se dissipera dans notre communauté de Bafoussam Plateau, et faire d'elle un lieu d'adoration et de rencontre fructueuse avec des frères et dans la communion avec le saint Esprit.Merci d'exister.
    guigagui2014

    guigagui2014 Le 25/04/2016

    Merci et que Dieu vous bénisse!

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