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LE PARADOXE DE LA FOI

Le Paradoxe de la foi

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LE PARADOXE DE LA FOI OU DE LA VIE CHRETIENNE

 

J’aimerais que quelqu’un m’aide à définir la foi ou du moins à mieux vivre  et exprimer ma foi. Car, lorsque je m’évertue à la comprendre je m’éloigne davantage de ce qu’elle est réellement.  Je voudrais d’entrée de jeu préciser que je ne suis pas un persécuteur de ceux qui expriment leur foi par la sensation et qui « sentent » la présence de Dieu dans leur moment de prière et d’adoration si bien qu’ils sont  à mesure de passer plus d’une nuit à chanter et à prier. Je les envie plutôt. Je ne suis non plus celui qui encourage ceux qui « dorment » au nom de la fidélité à l’ « orthodoxie », et donc, ont une définition livresque de la foi, ils ne peuvent pas, de manière cohérente, parler de leur expérience spirituelle, si ce n’est peut-être de raconter la célébration de leur baptême. Ces derniers qui vivent la monotonie et la « mêmeté » ne convainquent que par leur fidélité aux institutions ecclésiales, sans jugement, cela frise avec la religiosité (pour les chrétiens de masse) et le professionnalisme (pour les pasteurs et les autres  responsables).

Qu’est-ce que donc la foi si ce n’est ni « sentir » Dieu ni la « fidélité » aux institutions ? La foi peut-elle être les deux choses à la fois ? Aidez-moi à examiner un instant ce qu’on entend par « sentir » la présence de Dieu tout proche de nous. Les dictionnaires de la langue française définissent le terme sentir comme le fait de percevoir ou de recevoir une impression par les sens. Or la foi fait référence à la relation entre l’homme et Dieu. Sentir, revient donc à dire qu’on peut soit voir Dieu, soit le toucher, soit percevoir son odeur, soit entendre sa voix comme celui de notre prochain. Par ailleurs, si on accepte que la foi nous permette d’atteindre Dieu, peut-on le faire par les sens sinon par quel autre moyen pourrons-nous l’atteindre ? D’aucun considère la foi comme une lumière qui éclaire l’esprit de l’homme et lui permet de saisir, non par la main mais par son âme et son esprit, les mystères cachées à la science donc à la raison humaine. Elle est « la raison de la raison ». Comment expliquer donc la sensation que l’on peut avoir en chantant, en priant ou lors d’une prédication ? Cette interrogation m’a conduit à faire une comparaison entre ces actes stimulateurs de la « sensation » de la présence de Dieu et d’autres similaires mais dans un cadre profane. Voici les remarques que j’ai faites sous la gouverne de votre critique : lorsque Barak OBAMA, le Président des USA tenait son discours au Caire en 2009 devant les universitaires, j’ai vu les larmes d’émotion couler des yeux d’un des mes anciens d’Eglise avec qui nous suivions ce discours ( il était âgé de plus de 50 ans et était un juriste) ; dans le clip de Céline DION, la chanteuse canadienne, tourné au Stade Saint Dénis à Paris, j’ai vu des hommes et des femmes pleurer lorsqu’elle interprétai la chanson intitulée « s’il suffisait qu’on s’aime… »; dans mon expérience d’Evangéliste j’ai rencontré des femmes pleurer devant moi en me racontant soit ce que leurs maris leur ont fait soit lorsqu’elles reconnaissent leur tort et demande mon intervention ; la liste est loin d’être exhaustive. Ces quelques remarques parmi des milliers d’autres m‘amène à me demander si OBAMA, Céline DION et moi-même  sommes devenus « Dieu ». Si ce n’est pas donc le cas, pourquoi pleure -t- on en écoutant un discours, une chanson profanes ou en se confessant devant un homme ? Qu’est-ce qui  fait donc pleurer ou réjouir (en effet les mêmes actes peuvent provoquer une grande joie). Serais-je donc en train de me tromper si je pense que ceux qui ne contrôlent plus leurs émotions, (euphorie et larme) en chantant des louanges, en écoutant une prédication ou en priant, sont animés du même esprit que ceux qui le font pour les actes profanes ?  

En effet la satisfaction de nos passions, la coïncidence du message avec nos problèmes et nos inquiétudes charnelles et temporelles sont les mobiles probables de ces  débordements. Ainsi « sentir » Dieu reviendrait donc à satisfaire ses passions. Autant on peut rester éveillé toute la nuit pour attendre et regarder le match de football entre 02 heures et 03 heures du matin ( à cause du décalage horaire important), autant on peut aussi, avec le désir de nous éloigner des soucis qui nous gangrènent, veiller avec les autres en chantant et priant toute une nuit, puis on dira que nous le faisons par la foi. Je ne serais pas cruel si je qualifie ces extases et ces émotions d’ « idolâtrie du réveil ». Il est hautement significatif de noter que « Dieu est au-delà de Dieu » dit Paul Tillich, il est le Tout-Autre selon Karl BARTH, l’insaisissable et l’inconnaissable pour Saint AUGUSTIN, il nous aime par la grâce sans intérêt et ne demande que notre « oui ». Tous nos efforts et nos fantasmes ne sont que vaines. Il est esprit et veut que nous l’adorions en « esprit et en vérité ».

La foi, loin de nous faire « sentir » Dieu, nous met dans une communion intime et parfaite avec lui. Cette communion est individuelle et ne peut objectivement s’exprimer par quoi que ce soit. Cependant, lorsque nous avons l’impression d’être « éloigné » de Dieu, soit à cause d’un péché soit à cause de notre refroidissement spirituel, c’est alors que Dieu est le plus proche de nous. Car sa main paternelle et d’amour nous est ouverte, sa voix douce et silencieuse nous invite et sa lumière brille dans l’obscurité de notre vie. Notre réponse par la repentance sans pénitence et notre réveil sans éveil ou agitation est ce qu’il attend. Notre agitation et notre pénitence qui attirent l’attention des hommes sur nous demeurent notre « récompense ». Dieu demande des adorateurs et non des contemplateurs et des agitateurs. Mais pourtant il est aussi écrit qu’il ne nous a pas donné un « esprit de timidité ». Est-ce à dire qu’il faut s’agiter ? Je pense qu’il s’agisse de ne pas se taire face aux injustices et aux forces du mal. Il s’agit de ne pas demeurer dans l’inertie et l’inactivité (la mêmeté). Les « orthodoxes » et parfois formalistes ne croient pas mieux que les « sautistes ». Au lieu de fuir les cellules de prière, d’empêcher qu’on loue le Seigneur avec vivacité et joie, il faut se réexaminer, s’amender et agir. La foi est action, elle est une vie, vie de communion et d’adoration. Elle a besoin d’être entretenue et nourrit. Et pour cela une vie de prière et de méditation et pourquoi pas dans l’euphorie soit nécessaire. Le mal dans l’agitation ce n’est pas l’action de s’agiter  mais plutôt le sentiment qu’elle nous rapproche de  Dieu.

Dites-moi donc comment dois-je me conduire ? Qu’est-ce que donc la foi ?   Votre contribution me sera d’une grande utilité pour cerner ma marche avec Dieu.

Gabriel GUIDEME, Ndoungué le 25 novembre 2012.

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Commentaires

  • Sile

    1 Sile Le 24/11/2016

    Très bonne analyse.Nous assimilons très souvent nos émotions avec là foi tout en restant éloignés des émoluments qui caracterisent la foi au vrai sens du terme. Peut -on prétendre aimer Dieu qu ' on ne voit pas tout en fermant les yeux face à la misère du prochain qu ' on a en face de soi. ?à tolérer les injustices,lerejet des sollicitations des frères dans la peine,des mensonges qui minent notre environnement, et créent des divisions ? Ne nous séduisons pas en prétextant avoir la foi, alors que nous en sommes si éloignés. Sans amour, nous attitudes, nos gestes, nos comportements ne pourraient être vus sous le regard tel que Dieu veut. On peut tromper son pasteur, on peut tromper les hommes, mais nul ne peut tromper Dieu qui voit, qui entend Tout.
    guigagui2014

    guigagui2014 Le 25/11/2016

    que pouvons-nous donc envisager pour cesser de faire cette confusion incestueuse?
  • Sile

    2 Sile Le 24/11/2016

    Très bonne analyse.Nous assimilons très souvent nos émotions avec là foi tout en restant éloignés des émoluments qui caracterisent la foi au vrai sens du terme. Peut -on prétendre aimer Dieu qu ' on ne voit pas tout en fermant les yeux face à la misère du prochain qu ' on a en face de soi. ?à tolérer les injustices,lerejet des sollicitations des frères dans la peine,des mensonges qui minent notre environnement, et créent des divisions ? Ne nous séduisons pas en prétextant avoir la foi, alors que nous en sommes si éloignés. Sans amour, nous attitudes, nos gestes, nos comportements ne pourraient être vus sous le regard tel que Dieu veut. On peut tromper son pasteur, on peut tromper les hommes, mais nul ne peut tromper Dieu qui voit, qui entend Tout.

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