Créer un site internet

Que veux-tu que je fasse

Baf_plateau le 5 aout 2018

Prédication

Texte : Jean 6 : 24-35

«  Que devrons-nous faire pour faire les œuvres de Dieu ? »

Cette question presque tous les humains la posent et surtout celles et ceux qui désirent plaire à Dieu. Cette question sérieuse cache une idée mercantiliste et capitaliste. Cette question est celle des hommes et des femmes de notre temps. C’est peut-être ce que tu te poses en ce moment où nous sommes invités à exprimer notre reconnaissance à Dieu. Cette question est posée quand on a essayé de faire tous nos efforts pour plaire à Dieu et on se rend compte que rien ne change, rien ne bouge, que Dieu semble être sourd à nos cris et indifférent à nos préoccupations. Cette question est posée très fréquemment aujourd’hui du fait des enseignements bibliques erronés et falsifiés qui alimentent en nous une idée de marchandisation avec Dieu. Les bénédictions s’achètent et la grâce se méritent nous enseignent on. C’est autour de cette préoccupation sérieuse que porte notre message de ce jour. Cette préoccupation qui est la nôtre aujourd’hui camerounais et camerounaise qui voyons notre situation économique moins reluisante, nous qui avons de la peine à trouver la paix et la quiétude sur notre propre sol ; nous qui de plus en plus avons peur de celles et ceux qui nous rapprochent parce que des amis s’empoisonnent. Nous nous posons aujourd’hui cette question en voyant la situation de notre Eglise qui n’avance presque pas. « Que devrons-nous faire pour plaire à Dieu afin qu’il change notre situation ? »

Bien aimés frères et sœurs en Jésus, l’Evangile dans lequel est tiré notre message de ce jour est le dernier des quatre à être rédigé. Son auteur Jean était l’un des disciples qui faisaient parti du cercle rapproché de Jésus raison pour laquelle non seulement il nous relate des faits, mais en donne le sens profond et caché. Il est celui qui présente les miracles de Jésus non comme des actes extraordinaires, mais des signes de la grâce et de la manifestation de la divinité de Jésus. Jean est le seul qui ne fait pas l’éloge de celles et ceux qui suivent Jésus comme les autres évangiles. Certainement il donne des idées aux candidats aux imminentes élections qu’il ne faut pas se fier aux foules qui prennent part à votre meeting, mais à leurs engagements réels que seules les urnes nous le diront. Pour Jean, la foule ne vient pas vers Jésus parce qu’elle l’aime, mais parce qu’elle veut juste se servir de Jésus. Tout ce qui leur importe, c’est ce que Jésus peut leur donner (pain ou guérison). Dès le début de notre texte de ce jour, Jean nous présente la foule à la recherche de Jésus qui venait de leur donner à manger. Ayant échappé à son intronisation par la foule en s’éclipsant  leur insu. Il s’est retrouvé de l’autre côté de la rive à Capernaüm. On dit souvent que  « le domicile du guérisseur n’est jamais loin ». La foule a pu retrouver Jésus en profitant des barques qui venaient d’accoster. Très étonné et furieux en même temps, ils demandent   Jésus comment il est arrivé jusqu’ici. Au cours de leur échange, Jésus révèle le secret de leur cœur : vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain et non parce que vous croyez en moi pouvons-nous illustrer la pensée de Jésus. C’est cette révélation qui fait tirer davantage le verre du nez de la foule qui pose notre fameuse question : «  Que devrons-nous faire pour faire les œuvres de Dieu ? » La foule qui a confondu Jésus aux marabouts croyaient que Jésus les a abandonné de l’autre côté parce qu’ils ne lui avaient rien donné ou bien qu’ils ne l’avaient pas suffisamment honoré. Or, ce qui manquait à la foule ce ne sont pas des œuvres, mais la foi, la confiance. Jésus les invite à croire en lui, à lui faire confiance comme celui que Dieu a envoyé pour leur salut, à travailler pour les biens spirituels et eternels et non seulement pour les biens matériels et périssables. Ne sommes-nous pas aussi interpellés aujourd’hui quand on sait que plusieurs d’entres nous venons à l’Eglise non parce que nous aimons Dieu ou croyons en lui, mais parce que nous cherchons des solutions à nos problèmes terrestres et matériels (emploi, mariage, guérison, fécondité, titre, promotion, succès et parfois argent). Ne sommes-nous pas souvent ceux qui pensent qu’ils peuvent corrompre Dieu avec leur argent, leur don ou leurs engagements pourtant qu’ils ne croient pas en Jésus comme sauveur ? Il est facile de le déceler quant on entend ce qui se dit et se fait dans les rangs. Si nous aimons vraiment Jésus et lui faisons confiance, comment pouvons nous laisser décourager parce qu’on n’a pas fait notre éloge ou l’éloge de nos dons ? Comment pouvons-nous relâcher dans notre engagement parce nous estimons qu’il y a du trouble à la tête de l’Eglise alors que l’amour de Dieu pour nous ne souffre d’aucun trouble ? Comment peut-il y avoir des conflits entre nous pour des questions de service et de position ? Il faut bien examiner notre attachement à Christ. Si nous faisons confiance en Jésus, nous n’avons pas besoin de miracles ou des signes étranges avant d’agir ou de nous engager. Si nous croyons en Jésus, nous lui faisons confiance qu’il contrôle toute situation et même nos biens sont à lui. Nous n’avons pas besoin qu’on fasse la police derrière nous ni qu’on nous impose des montants, mais nous nous imposons nous-mêmes des taux à la mesure des grâces incommensurables dont il nous comble. Crois-tu en Jésus ? L’aimes-tu vraiment ? Si c’est le cas, Jésus nous rappelle que « là où est ton cœur, là aussi se trouve ton trésor ». Si tu investi dans son œuvre, non pour acheter son amour ni ses grâces, mais par reconnaissances de grâces imméritées dont il t’a comblées, alors tu travailles pour la nourriture qui subsiste jusque dans la vie éternelle. Que celui qui est le pain de vie nous comble de ses grâces abondantes !

Amen !

Ajouter un commentaire

Anti-spam