REVEILLE-TOI, TOI QUI DORT

Programme de prière, de jeûne et d’édification communautaire du 4 octobre au 1^er novembre 2015

Jour 4

Thème : Ô Seigneur, envoie-nous le réveil

Introduction

Notre programme de prière, de jeûne et d’édification communautaire session d’octobre 2015 porte sur le thème « La restauration des familles ». Ce thème fort évocateur et qui touche le secteur le plus sensible et le socle de toute société. Il  est aussi d’actualité, dans un contexte de crise sociale, un contexte qui propose de nouveaux paradigmes de la famille, un contexte caractérisé par des multiples mutations, un contexte où l’emploi jeté et les innovations influencent la stabilité des sociétés, des familles et des relations. Comment restaurer les familles : nucléaire, professionnelle, confessionnelle, sociale ou d’intérêt économique et politique, bien entendu à la lumière de l’évangile ? Ceci est la problématique de notre thème. Il importe donc de poser le postulat de base selon lequel, c’est Dieu le créateur du ciel et de la terre et ce qui les renferme qui est à la base de toute famille. L’introduction du péché dans le monde à cause de la mauvaise expression de la liberté par l’homme, pourtant il n’avait pas besoin de l’arracher, puisqu’il la possédait déjà, a conduit toute la création à la déchéance, à l’altération des valeurs éternelles et immuables que l’Éternel avait mises dans ses créatures. La nécessité de restauration s’impose parce que le Seigneur Dieu lui-même nous a précédés dans cette dynamique en nous donnant son Fils unique, Jésus-Christ, pour rétablir ce qui a été détruit par le péché et réparer ce qui avait été altéré. Par sa venue au monde dans l’enfant Jésus, sa mort et sa résurrection, il s’est montré solidaire à notre condition et nous donne les moyens de nous élever avec lui vers l’Éternité. Mais l’éternité pour les chrétiens disciples de Jésus, ce n’est pas une réalité à venir, mais c’est aujourd’hui et maintenant. Maintenant, avec Christ en nous et avec nous, nous pouvons restaurer nos familles déchirées par des conflits, rétablir les valeurs divines et les modèles divins de famille, bannir les liens de malédictions hérités de nos parents ou ancêtres, redonner à chaque homme et à chaque femme la joie de rencontrer et de vivre pleinement l’amour dans un couple stable, faire de nos groupes, nos communautés et dénominations des lieux privilégiés où la communion fraternelle est une réalité et non un simple slogan. C’est dans cette perspective que s’inscrit notre thématique de ce jour sur le réveil. Il convient pour nous de déblayer les contours de ce thème dans sa formulation voulue par notre paroisse, ensuite examiner les symptômes de la tiédeur ou du sommeil spirituel, puis montrer les obstacles au réveil, ensuite dire ce que le réveil n’est pas avant d’aborder les conditions du réveil et enfin montrer les implications concrètes dans la vie des chrétiens et de l’Église.

1. COMPRÉHENSION DU THÈME

Le thème est formulé comme un appel au secours, un cri d’alarme, un soupir. Il exprime une situation grave, désespérante et urgente. Ô est une interjection qu’on emploie pour invoquer ou interpeler quelque chose ou quelqu’un. Dans notre sujet, c’est Dieu qui est invoqué et interpelé. Ici, je voudrais exprimer mon désaccord. Comment interpeller Dieu qui lui-même nous demande de nous réveiller, de sortir de nos sommeils et nous a donné l’Esprit de puissance et d’action afin de ne pas être somnolent ou endormi. Éphésiens 5:14 : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » Nous convenons qu’il est absurde de demander à Dieu de nous envoyer le réveil puisqu’il l’a déjà fait. Alors nous pensons que nous pouvons faire nôtre l’interpellation biblique en Éphésiens 5, 14 de nous réveillé et de nous relever d’entre les morts. C’est donc à nous de nous réveiller, de rester éveillé (c’est le plus important),  de sortir de notre somnolence spirituelle, de notre inaction et non de l’in-activisme spirituel pour agir de manière à impacter notre famille et notre société. Le réveil spirituel qui participe à la restauration des familles passe par la reconnaissance de la responsabilité de chacun au sein de la famille, le respect mutuel, le refus de compromis avec le mal, mais dénoncer le mal et toute forme d’injustice, c’est le rétablissement du culte familial, la vie de prière et l’attachement à la parole de Dieu. Il faut remarquer que le réveil semble prendre une allure de snobisme, faire comme les autres, être à la mode, le rejet en bloc des méthodes traditionnelles de louange, d’adoration, de prière et d’évangélisation. C’est vrai que l’Évangile parole écrite comme la parole faite chair s’incarne dans le vécu quotidien des hommes et des femmes et dans chaque contexte, il n’en demeure pas moins que cette incarnation sous le prisme du réveil semble prendre des dimensions burlesques, abracadabrantes, sensationnelles ou émotionnelles.

 Qu’est-ce que donc le réveil ? Les opinions divergent et comme tout concept, il n y a pas d’unanimité sur sa définition. Pour Billy Graham,   « le réveil est une sensation émotionnelle dans laquelle les affections et l’amour pour les choses du monde, le plaisir et le confort se transforment en amour et en consécration pour Jésus-Christ. » Quant à Ted S. Rendall, « Le réveil est le renouvellement de notre premier amour pour Christ. Il est encouragé par un sentiment qui devient de plus en plus profond grâce au ministère de l'Esprit dans toute sa plénitude envers le corps de Christ. » Le Dr E. Stanley Jones précise que : « Dans toute l’histoire du christianisme, chaque fois qu’on a mis l’accent sur Jésus, il  y a eu une explosion nouvelle de vitalité et d’énergie. »  Il ressort de ces définitions que le réveil est une sensation émotionnelle, un sentiment d’amour pour Christ et le retour à Christ et à l’action du Saint-Esprit. Le Réveil intervient à la suite d’un sommeil, d’une perte de vitesse et du refroidissement du premier amour et du zèle de servir le Seigneur Jésus-Christ, d’un assoupissement dans l’engagement chrétien. Le réveil peut être individuel et collectif. Pour nous, le réveil n’est pas un déclic, mais un cycle dans lequel l’église et les chrétiens sont entrainés. Chaque fois qu’il y a désir profond de recentrer la vie et l’œuvre de l’église et de chaque chrétien sur Christ après un moment de crise, on peut parler de réveil. Avons-nous besoin de réveil dans notre église et comment pouvons-nous l’envisager ? Ceci est une autre préoccupation qui mérite de réflexion. Il importe pour ce qui nous concerne dans cet exposé, d’examiner les symptômes du sommeil spirituel.

2. LES SYMPTÔMES DE LA TIÉDEUR OU DU SOMMEIL

Selon Pierre Danis dans un article en ligne, les symptômes du sommeil spirituel sont :

5. Ne pas craindre Dieu : ne pas honorer Dieu, le respecter dans notre manière d’agir et de vivre. Vivre comme si nous n’avons de compte à ne rendre à personne.
5. Ne pas résister à la tentation : céder à la tentation, c’est arrivé, la nature est faible alors que nous n’avons rien fait pour faire front ou fuir devant la tentation. La plus récurrente est face à l’argent, au sexe.
5. Accepter les choses qui autrefois nous attristaient, par exemple le mensonge, la pornographie, l’ivrognerie, etc.
5. Aimer le monde : la mode, le plaisir, le pouvoir, l’honneur des hommes.
6. Considérer le service chrétien comme une corvée : se plaindre des programmes à l’Église, de la durée du culte, estimer qu’on demande trop, refuser participer à certaines activités à l’Église
5. Ne pas avoir le souci des âmes perdues : regarder à sa vie, ne pas tenir compte des faibles dans la foi dans notre manière d’agir et dans nos paroles. L’évangélisation est la dernière de nos préoccupations, voir le mal sans le dénoncer ;
5. Négliger votre vie de prière et votre lecture personnelle de la Bible.
5. Mal utiliser notre argent : la bonne partie de votre budget est consacré au corps (nourriture, vêtement, habillement), peu ou pas de diaconie, les offrandes maigres, pas de dîme. Vous dites que c’est votre argent, votre force vous ferez de cela ce que vous voulez.
5. Ne pas être choqué par les injustices sociales : vous apprenez que quelqu’un a détourné 10 milliards vous dites qu’il est fort ; vous cohabitez avec des corrupteurs, mais vous n’avez pas le courage de leur dire que ce n’est pas bien ;
5. Être dur envers notre conjoint : votre vie de couple n’est qu’une somme d’exigence. Tu dois faire ceci, tu n’as pas cela ; tu es toujours comme ça.
5. Être amers envers ceux qui sont en désaccord avec nous. Tous ceux qui n’approuvent pas votre idée ou votre manière de faire sont mauvais comme si vous étiez le repère moral.
5. Prendre les choses du Seigneur à la légère : la sainte cène, le pasteur, les anciens, les moniteurs du culte d’enfants, la bible, le temple sont des choses ou des personnes ordinaires.
5. Refuser de reconnaître nos péchés devant les hommes : on veut toujours se justifier même si on vous prend en flagrant délit.
5. Ne pas confesser nos péchés à Dieu chaque fois que nous en faisons : même si on le fait, c’est de manière englobant.
5. Négliger notre vie d’église
5. Ne pas exalter le Seigneur : on exalte son effort personnel, ses compétences, le pasteur, mais très peu le Seigneur.
5. Avoir confiance en soi même. je suis fort je ne peux pas faire ceci, je peux guérir, délivrer, etc.
5. Douter de notre salut.  
5. Douter de la puissance de Dieu pour nous garder et vous vous faites garder par des amulettes, des gris gris ou par des bains magiques.
5. Vivre dans l’hypocrisie : jouer  la comédie fraternelle, à l’engagé, au pieux, au sérieux.
5. Prendre des décisions sans consulter Dieu et l’assemblée.
5. Désobéir à Dieu sans être troublé.
5. Douter de l’amour de Dieu.
5. Chanter sans ferveur...

3. LES OBSTACLES AU RÉVEIL SPIRITUEL

Le principal obstacle au réveil spirituel, c’est le péché sous toutes ses formes. Le péché en pensée, en acte et en parole. Certes, nous sommes tous pécheurs et dans la chair nous ne pouvons pas prétendre ne pas pécher, ce sera faire de Dieu un menteur. Il s’agit du péché comme une vie, une façon d’être, de penser et de parler. Il faut faire un distinguo entre le péché et le mal que beaucoup confondent. Plusieurs se présentent comme des personnes justes parce qu’ils estiment qu’ils ne font de mal à personne. C’est peut-être bon ou bien. Mais ils baignent dans le péché. La convoitise, la jalousie, le mensonge, l’adultère, la fornication, etc. Le mal est d’ordre moral et se présente comme l’absence du bien. Cependant, la notion du bien et du mal dépend de chaque société, de chaque époque et de chaque personne. Du coup, un bien dans un tel milieu peut être un mal dans un autre milieu. Cependant, le péché est universel. Il s’agit d’une transgression de la volonté de Dieu, d’une rébellion contre Dieu et du refus de suivre le plan de Dieu pour notre vie. L’absence de jugement de soi-même arrête le travail de l’esprit et empêche le réveil. Ps 66, 18 et Esaïe 59, 1-2.

5. Le conservatisme à outrance et l’opposition à toute réforme. Le conservatisme n’est pas totalement négatif, car nous conservons tous quelque chose du substrat de la foi : Jésus-Christ est Seigneur et sauveur. Nous croyons en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit.
5. Le refus d’affronter les contradictions.
5. La recherche d’un mouvement de masse.
5. L’éclectisme et le libéralisme théologique.
6. La déformation de la parole de Dieu et la défiguration de Dieu. Dieu est un fait tout pourvu qu’on fasse un sacrifice.
5. Le mimétisme et le camouflage.
5. Les déceptions dues aux espoirs perdus. Charles Finney dit à ce propos que : « Chaque fois que l’on a cru qu’un réveil n’était grand que si l’excitation était grande, on a invariablement causé de grands dommages à la cause de Christ. »

4. CE QUE LE RÉVEIL N’EST PAS

Le réveil n’est pas :

5. Un mouvement sensationnel, émotionnel et une excitation. Voici ce que Charles Finney pense : « En outre, plus l’excitation grandit, plus il est difficile d’obéir à la loi de l’intelligence. Plus les sentiments sont fortement excités, plus ils tendent à gouverner la volonté. Et plus ils gouvernent effectivement la volonté, moins l’âme se trouve, et peut se trouver, dans un état spirituel. Ceci est vrai quels que soient nos sentiments. »[1]
5. L’effusion du Saint-Esprit, mais la prise de conscience de sa présence en nous et de son action dans nos vies et dans l’Église ;
5. Une lecture sélective de la Bible et une interprétation littéraliste de la Bible, mais le retour à la Bible en matière de doctrine et de foi.
5. Le rejet de la science, de la philosophie et de la théologie, mais une meilleure connaissance de ces sciences pour comprendre, interpréter et transmettre la parole de Dieu ;
6. Le rejet de sa famille, de sa culture, mais établir une nouvelle relation avec sa famille et sa culture sous l’éclairage de l’Évangile.
5. Lire toute la Bible, mais vivre la Bible. Faire de nos vies des paroles vivantes capables d’impacter d’autres vies.
5. Prier en criant et en faisant du bruit, mais prier avec foi et conviction.

5. LES CONDITIONS DU RÉVEIL SPIRITUEL ET SES IMPLICATIONS
   1. Prendre la parole de dieu au sérieux c’est :

5. Consacrer de temps à sa lecture ;
5. Considérer la Bible comme « une perle de grand prix » ;
5. Prendre son contenu au sérieux. Sa lecture, sa méditation nous donnent accès non seulement à la vie éternelle, mais aussi à la sagesse, à la joie à la connaissance de notre créateur. Si nous désirons connaitre un réveil il nous faut réapprendre à en faire la lecture avec déférence en prenant conscience qu’il s’agit de Dieu lui-même (de Christ) qui nous parle dans un face à face privilégié.
5.  c’est non seulement la lire, mais aussi s’y soumettre se soumettre à ses exigences même quand celles-ci vont à l’encontre de mes habitudes, de mes désirs, de mes envies ou de mes préjugés.
6. C’est accepter : de soumettre ma pensée, mon système de valeurs et ma conscience à son autorité ;
5. que celle-ci régente ma vie et la modifie, sans chercher à raisonner à discuter à excuser, a atténué mes comportements déviants. Si vous voulez connaitre le réveil, il faut être disposé à aller jusqu’au bout des choses. Dieu à fixé les conditions et le prix à payer, « c’est à prendre ou à laisser », ce n’est pas négociable et c’est le même prix pour tout le monde.
   2. Chercher la face de dieu

Les prophètes de A.T s’écriais « cherchez continuellement sa face » Le réveil spirituel passe par une authentique recherche de Dieu, Jésus déclarait « Ayez soif et faim de Dieu » cette « recherche de la face de Dieu » est marquée par 3 sceaux

5. La prière
5. Prier c’est :

C’est ouvrir la porte de son cœur pour partager notre intimité. Apoc. 3, 20 ;

Le désir de quelques-uns de s’approcher de manière authentique Dieu

 « Vouloir faire de Dieu ses délices », son bonheur, sa raison d’être

 La décision prise volontairement de vivre un face à face avec lui dans la prière, et ce même si au début c’est dur voire même cela semble stérile et qu’il ne semble pas y avoir de face à face)

Si nous faisons authentiquement ce premier pas, Dieu s’approchera de nous il nous communiquera son amour son feu sa vie abondante et nous fera goûter un peut de sa divine présence dans nos vies, il transformera notre vie spirituelle.

L’une des caractéristiques principales des périodes de réveil c’est le retour à une prière passionnée une prière du cœur qui provient directement de l’Esprit Saint.

5.  Le souvenir du passé

Tout comme Moïse devait constamment rappeler au peuple d’Israël dans le désert « N’oublie pas de quelle manière tu as irrité l’éternel, ton Dieu dans le désert » (Deut 9.7) 4, de la même manière Dieu aussi nous rappelle que nous n’avons pas le droit de somnoler sur sa grâce. Ce souvenir du passé nous permet de mesurer l’immensité de la grâce de Dieu, la misère de notre passé afin de mieux construire notre présent avec Dieu pour une éternité bénie.

5.  La repentance

La repentance doit être une expérience intérieure douloureuse, dramatique c’est un brisement et une humiliation personnelle. Dans l’AT le Juif pieux déchirait ses vêtements et se couvrait de cendre signe extérieur qui devait s’accompagner d’une démarche intérieure analogue « d’un déchirement intérieur » (Joël 2.13) (Jac 4.8-10) « Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Purifiez vos mains pêcheuses et nettoyez vos cœurs, âmes partagées. Reconnaissez votre misère menez deuil pleurez que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse, humiliez vous devant le Seigneur et il vous élèvera » Notre repentance se fait trop souvent sans le brisement intérieur indispensable pour déclencher l’action du Saint-Esprit, Dieu n’utilise que ce qui est véritablement brisé, il désire voir de la sincérité dans nos actes et nos paroles. Nous-mêmes nous ne serions pas près de croire quelqu’un qui d’un air désinvolte vient nous dire « pardon je suis sincèrement désolé, je ne le ferai plus », nous voulons voir, sentir un repentir sincère, Dieu n’est pas différent : il désire voir une repentance authentique.

6. IMPLICATIONS DU REVEIL

Quand il y a réveil ou quand on est éveillé alors :

5. On mène une vie de prière et d’intercession ;
5. La communion fraternelle est vivante et réelle ;
5. Des manifestations de puissances ;
5. Une dynamique d’évangélisation et de campagne d’éveil ;
6. Un engouement au service de Dieu ;
5. Nous vivons dans l’abondance ;
5. Une réduction d’injustice sociale et une transformation du paradigme social ;
5. Une renommé positive dans la société ;
5. Augmentation des convertis ;

Conclusion

Éphésiens 5 v 8 à 21 : « Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière, car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur, et n'ayez rien de commun avec les œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les. En effet ce que (ces gens) font en secret, il est honteux même d'en parler, mais tout cela une fois dénoncé apparaît à la lumière, car tout ce qui apparaît est lumière. ».

Par GUIDEME Gabriel, Pasteur Proposant