Le réveil spirituel

PROGRAMME DE PRIÈRE ET DE JEÛNE DE 30 JOURS

16e JOUR

THÈME : LE RÉVEIL SPIRITUEL DANS LE PAYS

Textes d’appui : Luc 22 :39-46 ; Eph. 6 :10-20 et Ps 50

Introduction

 Bien-aimés à la veille de la clôture de notre programme de prière, de jeûne et d’édification, l’honneur m’échoit une fois de plus de vous entretenir et surtout de revenir sur un thème déjà exposé deux fois de suite. La tâche devient donc délicate et complexe pour moi d’aborder ce thème riche et d’actualité. Je me suis demandé pourquoi ce thème revient trois fois et pourquoi l’a-t-on placé à la veille de la clôture de ce programme ? Ensuite, je me suis comment a-t-on fait pour confier au plus petit et moins expérimenté , que je suis un thème d’une si grande complexité ? J’ai même demandé au Président de région de co-présenter avec moi ce thème. Mais son programme ne lui permettait pas. Je vais donc me jeter à l’eau en comptant sur l’assistance du Saint-Esprit, moteur et énergie du réveil et d’éveil. Bien-aimés, je voudrais bien parler de réveil et d’éveil à la fois pour aborder ce thème. Car pour moi réveil rime avec le sommeil. S’il y a réveil, ce qu’il y a eu un sommeil et il peut en avoir encore. Or, ce que le Seigneur nous a recommandé avant de partir et dans la dynamique de son retour imminent, il s’agit de rester éveillé et non de se réveiller. Car, on peut se réveiller et somnoler, ou ne rien faire. Pourtant, Jésus veut que nous veillions en priant, car l’Esprit est disposé. Aussi ce thème pose une seconde problématique. Il s’agit de l’adjectif spirituel. Il renvoie à l’Esprit. Or, il y a plusieurs types d’esprit.

Il y a notre esprit qui est l’une des trois entités qui forment l’être humain et qui est le siège de la raison et la main agissante de notre âme. Tout être humain possède cet esprit. Le réveil spirituel ou l’éveil spirituel dans ce cas renvoie à l’éveil de conscience caractérisé la sortie de l’obscurantisme médiéval avec la renaissance, le romantisme et le Siècle des Lumières. Il caractériser par les grandes découvertes scientifiques et de grandes révolutions intellectuelles dont la révolution copernicienne, la théorie de la relativité d’Einstein, etc. ce réveil a contribué à la désaffection religieuse et le triomphe de l’individualisme. Les Églises sont désertes en Europe parce que réveil n’a pas été bien géré. Cependant, ce réveil a contribué à une meilleure exploitation des saintes Écritures.

Il y a les esprits qui sont des forces extérieures qui prennent possessions de notre esprit et peuvent influencer notre conduite. Le réveil dans ce domaine se caractérise par l’émergence des spiritualités ésotériques, les religions à mystères notamment les religions orientales et d’autres sectes que nous avons dans nos villages et celles qui sont importées.

Il y a aussi l’Esprit de Dieu ou le Saint-Esprit qui est l’une des trois personnes de la Trinité. Cet Esprit qui était là dès les fondations du monde et que le Seigneur répandu sur toute chair comme Joël l’a prédit depuis la Pentecôte. Ce réveil est caractérisé la valorisation de la troisième personne de la Trinité dans la vie de l’Église et des croyants. Le Pentecôtisme et les mouvements charismatiques nés à la fin du 19e siècle ont marqué ce réveil. Ce réveil est caractérisé par les manifestations de puissance, la nouvelle naissance, l’attente imminente du retour du Seigneur, la transformation du quotidien des chrétiens, etc.

De quel réveil devrons-nous parler ce soir ? Je me soumets à votre sollicitude. Avec votre permission je voudrais qu’on parle d’éveil plutôt que de réveil parce que j’estime que nous sommes déjà réveillés, il faut que nous restions éveillés. Lisons dans Luc 22 :39-46. Selon ce texte pour rester éveillé il faut se lever et prier.

  1. I.              SE LEVER

Se lever signifie se mettre debout, sortir de son lit.

Dans l’Ancien Testament, le verbe hébreu qoum, qui signifie se lever, apparaît environ 630 fois (#Ge 23:3 ; etc.). Il veut aussi dire sortir du lit (Ge 19:33) ou s’engager dans un combat (2S 23:10). Dans ce dernier sens, il est question de s’engager dans le combat nos ennemis. Ces ennemis sont nombreux. Le plus redoutable ce sont nos passions charnelles qui nous gardent captifs et nous alourdissent au point où nous ne pouvons pas nous mettre au service de Dieu, l’adorer et le louer librement. Ces ennemis sont aussi ceux qui en veulent à notre vie et à notre épanouissement spirituel, matériel, physique, etc. Ils se manifestent à travers les persécutions, les attaques mystiques, les maladies, les possessions et les oppressions. Pour remporter la victoire dans ce combat spirituel, il faut des armes puissantes, spirituelles, celles de Dieu : une ceinture, une cuirasse, des chaussures, un casque, un bouclier, une épée, …

Dans son enseignement, l'apôtre Paul s'inspire de l'armure du soldat romain pour désigner les armes spirituelles avec lesquelles nous devons combattre.

Le soldat romain portait une ceinture, une cuirasse, des chaussures à clous de fer, un casque pour protéger sa tête, et un grand bouclier sur son bras gauche qu’il tenait devant lui. Son arme était l’épée. C’était avec l’épée, et non avec la lance comme pour les autres nations, que les Romains ont conquis le monde. Et tout ceci représente les parties de l’armure spirituelle du chrétien.

  • La vérité pour ceinture.

La ceinture tenait l’armure en place et l’épée y était accrochée. Ainsi, la vérité maintient l’armure du chrétien et elle est le soutien de l’épée de l’Esprit. Dieu nous appelle à être vrais, dans notre cœur, dans nos paroles, dans nos actions. 

Marcher dans la vérité, parler selon la vérité, agir avec vérité et droiture, c'est ceindre nos reins pour être ferme. Marcher dans la vérité est la normalité pour un disciple de Christ.

3 Jean 3/4 " J’ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité. Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité."

Par la vérité de notre foi, la droiture de notre cœur, la sincérité de nos sentiments, nous confondons celui qui est rusé, menteur et calomniateur, le père du mensonge, le diable. La vérité est le premier élément de notre résistance au diable. JÉSUS est la vérité…Si nous demeurons en lui, nous demeurons dans la vérité, nous connaissons la vérité et la vérité nous affranchit.(Jean 8.32).  Elle nous rend libres et nous fait marcher avec assurance.

 

 

  • La justice comme cuirasse

La cuirasse protégeait la poitrine du soldat romain, mais pas son dos. Il ne devait donc pas tourner le dos dans le combat, mais faire face à son ennemi, quelle leçon pour nous ! La Justice de Christ recouvre et protège ceux qui croient en lui (Romains 3.21/26) et qui demeurent en lui, ceux qui pratiquent la justice, qui vont droit leur chemin. Nous sommes gratuitement justifiés par la foi en Jésus, justes aux regards de Dieu et des habitants du ciel. Le diable lui-même ne peut transpercer cette cuirasse. Nous sommes propres par le sang de Jésus et protégé par l'intercession du Seigneur. Zacharie 3. Nous devons demeurer dans la justice, la pratiquer, garder notre cuirasse en place. Ne laissons pas accès au diable.

1 Jean 3:7  Petits enfant, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. Voir aussi Psaume 15.1/2 

  • Le zèle de l'évangile pour chaussure

Il est important d'avoir du zèle pour Dieu. Le livre des Proverbes cite beaucoup de paroles contre la paresse et en particulier celle-ci : Le paresseux dit: Il y a un lion sur le chemin, il y a un lion dans les rues ! Proverbes 26:13 …Celui qui manque de courage a peur du lion rugissant… Nous devons nous armer de courage pour affronter l'ennemi de nos âmes et ce courage nous est donné par l'Évangile de paix. L'Évangile est encourageant, il ne laisse pas indifférent, mais il nous stimule au service de Dieu. Allez par tout le monde, annoncez l'évangile...

Romains 12:11. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. Les chaussures du soldat romain étaient cloutées, pour mieux adhérer au sol. Cela l'empêchait de glisser. Le zèle est accrocheur, les pieds zélés peuvent se tenir sur les rochers et courir. David dit : Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, et il me place sur mes lieux élevés. Psaumes 18:33

  • Le salut pour casque

Avec le casque le soldat se protège la tête et la tête c'est le siège de nos pensées, de notre réflexion, c'est la partie la plus exposée et la plus fragile de notre corps, c'est là que le diable attaque, à la tête. Il va essayer de nous transpercer avec le doute…C'est par là qu'il a ébranlé Ève et l'a fait tomber dans son piège, en insinuant un mensonge : Dieu a-t-il réellement dit ? Genèse 3. Dans notre texte, le casque c'est l'assurance du salut. Or nous sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus… Nous revenons toujours à la croix de Jésus…Elle est notre assurance…Ce n'est pas par mes œuvres, par la qualité de ma vie spirituelle, par mes prières, par ma connaissance de la Bible. C'EST PAR LE SANG DE JÉSUS ! C'est là ma victoire…LE SANG DE JÉSUS. Apoc. 12. Le diable voudrait bien me faire douter de cela en me faisant croire que cela ne suffit pas, que mes œuvres peuvent me sauver et ma propre justice. Or, l’imperfection de mes œuvres me condamne. Du coup je perds mon assurance et je tombe dans les bras de l’ennemi. Mais j'ai l'assurance que Jésus m'a sauvé par son sang, de mes péchés et de toute la puissance de l'ennemi !

  • La foi pour bouclier

La foi a un bouclier, c'est Dieu lui-même. Car la foi est un don de Dieu, c’est la réponse de l’homme à l’appel de Dieu ; la confiance de l’homme en réponse à la confiance et à la fidélité de Dieu. La confiance et la fidélité de Dieu sont inébranlables. Notre foi consiste à tenir cette confiance, comme le soldat tenant le bouclier. Dieu est notre bouclier, dans les combats rapprochés, comme dans les attaques des flèches du malin. Par la foi nous nous réfugions en lui et il nous couvre parfaitement. Il m'entoure par-derrière et par-devant, de tous côtés. Contre lui viennent s'écraser les traits enflammés du malin, le calomniateur, l'accusateur.

  • La Parole de Dieu pour épée

L'épée du soldat romain était un glaive à deux tranchants, assez court, maniable, robuste et pénétrant, qui dans le combat rapproché servait à transpercer l'adversaire. C’est une arme défensive. L'épée de l'Esprit, c'est la Parole de Dieu. Lorsque le tentateur est venu défier Jésus dans un combat singulier, le Seigneur a utilisé l'épée de Dieu : "Il est écrit" et le diable s'est enfui, non sans avoir essayé de retourner l'arme contre Jésus, mais le Seigneur savait parfaitement manier la Parole de Dieu. Le diable peut essayer de nous tromper en utilisant des textes bibliques hors de leur vérité. N'oubliez pas, c'est un menteur et un rusé.  Comme Jésus l'a fait, retirez-lui l'épée des mains et retournez-la contre lui.

Beaucoup de chrétiens citent les Écritures à tort et à travers, sans se préoccuper de l'enseignement général de la Parole de Dieu. Ils pensent que le fait de crier un verset à l'ennemi le fera s'enfuir (lire le psaume comme des versets magiques, le diable s’en moque si vous ne comprenez son sens véritable). Parfois nous citons des versets qui nous condamnent pour attaquer l’ennemi. Exemple Ps 137 :9. En effet, nous le retournons contre nous.  Le diable connaît la Bible et il sait si nous en faisons un usage judicieux. Jésus pouvait dire "il est écrit", car il savait de quoi il parlait et  il vivait aussi ce qui "est écrit". La Parole de Dieu, c'est l'épée de l'Esprit, une arme spirituelle, tranchante et pénétrante, très efficace, si nous savons la manier spirituellement.Que le Saint-Esprit nous enseigne à manier son épée, spirituellement, avec habileté, non pas contre la chair et le sang, mais contre nos ennemis spirituels, identifiés par les Écritures.

      Dans le Nouveau Testament, plusieurs termes grecs sont rendus par se lever :

a) anistêmi est employé pour signaler un changement de position (Mt 26:62 ; Mr 1:35 ; Lu 4:29 ; Ac 26:30 ; 1Co 10:7). Sens figuré. Dans Ac 5:17, il décrit les Juifs qui s’opposèrent au ministère des apôtres et les firent jeter en prison. Le terme s’applique également à des hommes qui apparurent sur la scène publique pour créer du désordre (#Ac 5:36; 20:30). Dans ce sens, on ne se lève pas pour accomplir un acte positif, mais pour accuser, insulter, renier, démissionner, détruire, s’opposer aux projets de développement, etc. Il y a beaucoup qui ne se lève que dans ce sens.

b) egeiromai. Ce mot, utilisé généralement dans le sens commun (cf. #Mt 2:14; 9:5,7; 25:7 ; #Ap 11:1), est aussi employé dans un sens particulier pour Jean-Baptiste qui est apparu pour préparer la venue de Jésus-Christ aux Juifs (#Mt 11:11).

c) Au sens figuré, anatellô s’applique à la lumière des nations qui se lève, c’est-à-dire à Jésus-Christ (#Mt 4:16), au lever du soleil (idem : #Mt 13:6 ; #Mr 4:6 ; #Ja 1:11), au nuage qui se lève (#Luc 12:54) ou à l’étoile du matin (#2P 1:19). Nous sommes appelés à faire luire la lumière de l’Évangile par notre vie et notre conduite. A être des repères et des modèles dans notre société.

II. PRIÈRE

 Prier selon les dictionnaires de la langue française, s’adresser à Dieu ou à un être surnaturel. C’est demander poliment, supplier. C’est aussi inviter. Pour moi prier Dieu ce n’est pas supplier, car Dieu nous aime tellement qu’il n’pas besoin que le supplie afin qu’il nous accorde se grâces et sa Providence. Prier c’est écouter Dieu, être attentif à son attente et recevoir de Dieu. Car Dieu connaît nos besoins. Nous ne lui informons par nos prières, mais nous reconnaissons qu’il est celui qui trouvera des solutions à nos requêtes ou nous lui rendons grâces et contemplons ses hauts faits par la prière. C’est pourquoi Augustin d’Hippone peut dire : « Les paroles nous sont nécessaires, à nous", insiste Augustin : au Seigneur le silence qui dit plus que toutes les paroles d'homme. Ce silence du cœur à cœur où le cœur de Dieu rencontre notre cœur et sait déjà ce que nous demandons vraiment. Alors que nous demandons tous les biens de ce monde, alors que nous réclamons l'amitié ou l'amour qui fait défaut à l'homme solitaire, Dieu sait que c'est notre soif la plus profonde que nous disons... Notre soif éternelle... La soif qui ne connaîtra l'apaisement que dans les bras de Dieu. »

-          La puissance d’une prière ne réside pas dans les paroles prononcées ni son éloquence, mais dans la disposition du cœur à écouter Dieu et la confiance en son amour paternel et surtout par le Saint-Esprit qui intercède pour nous.

-          Comment comprendre le Notre Père. Elle s’adresse d’abord à nous et nous interpelle.

-          Réciter une prière ou le lire sans l’intérioriser est un acte de mépris à l’endroit de Dieu. Supposez que votre enfant apprenne un récit à l’école et vienne le réciter pour vous demander quelque chose ou vous remercier. Vous allez féliciter son sens de mémorisation et ne pouvez pas lui donner ce qu’il demande.

-          Les psaumes comme aide à la prière. Chacun peut les reprendre et faire sien leur contenu. Ils expriment toutes les attitudes spirituelles: « Louez Dieu avec nous par ces paroles; si le psaume demande, demandez ; s’il gémit, gémissez; s’il remercie, réjouissez-vous; s’il espère, espérez et s’il exprime des sentiments de crainte, craignez. Car tout ce qui est écrit ici est notre miroir. » (Ps 30). En reprenant les paroles des psaumes, nous sommes assurés de prier avec les mots mêmes de Dieu, puisqu’ils sont inspirés. On trouve dans les psaumes tout ce qui fait la vie humaine, ses joies et ses tristesses. Cependant, il faut avoir l’intelligence, c’est-à-dire, comprendre ce qu’ils disent sinon nous ne serons pas différents des perroquets qui imitent leur maître ne comprennent pas ce qu’ils disent.

-          Le jeûne et la prière. A quoi nous sert de jeûner ? montrer à Dieu que nous mortifions pour obtenir une grâce ? Si c’est le cas, ce Dieu est très méchant. Car, on peut s’imaginer un père qui demanderait à son enfant de se mortifier avant d’abstenir une craie, un jouet de fête, un morceau de pain, etc. . si nous les hommes méchants nous ne le faisons pas à nos enfants combien Notre Père ne le fera-t-il pas à nous qu’il aime tant. Le jeûne nous permet d’être attentifs et ouvre nos yeux spirituels pour voir les grâces et les bénédictions que Dieu a d’avance disposées pour nous. S’agissant des démons qui ne peuvent être chassés que par la prière et le jeûne, il faut noter que le point d’appui du diable ce sont nos passions. Or, le jeûne nous aide à faire mourir certaines passions et laisser l’esprit émerger et nous épanouir. Cela empêche le malin de s’accrocher à ce qu’il nous fait aimer.

-          Prier sans cesse ne veut pas dire prier sans cesser, mais mener une vie de prière. Ne pas prier occasionnellement quand nous avons des problèmes spécifiques. Cela devient du marchandage avec Dieu. Nous faisons de Dieu un marabout que nous consultons quand nous avons un problème.

-          Vivre selon les pensées de Dieu donc selon l’esprit est la véritable prière (lire le Psaume 50). Ils sont nombreux ceux qui prient Dieu sans avoir le sentiment de Dieu, une pensée vraie sur Dieu! Ils peuvent proférer le son d’une prière, mais pas la voix d’une prière, parce qu’il y manque la vie. Mais pour celui qui a une vie spirituelle, qui comprend son Dieu, qui sait par qui il a été libéré, qui sait très bien de quoi il a été libéré, cette vie elle-même, c’est la voix de sa prière.» (Ps 140). D’où encore l’insistance pour mettre en accord la vie avec le chant. « Ne vous bornez pas à célébrer de la voix les louanges de Dieu, mais que vos œuvres s’accordent avec votre voix. Après que vous aurez chanté de la voix, vous vous tairez sans doute quelque temps, mais que votre vie soit un chant que rien n’interrompe.» (Ps 147). « Lorsque chacun s’en va chez soi, il semble cesser de louer Dieu. S’il ne cesse pas de bien vivre, il loue Dieu continuellement. Ta louange ne cesse que lorsque tu te détournes de la justice…» (Ps 149, 2) « Qu’il le chante ce cantique, non des lèvres, mais par toute sa vie! » (Ps 33)

Conclusion

 Pour conclure, il convient de noter que le réveil spirituel que nous voulons pour notre pays ne se manifeste pas dans les bruits et vacarmes de l'évangélisme, mais dans le silence de l'action et l'intériorité de notre relation avec Dieu qui veut des adorateurs qui l'adorent en Esprit et en vérité. Saint Augustin nous propse à cet effet cette démarche de l'intérieur vers Dieu en ces termes: «Reviens à ton cœur et de là va à Dieu. Le chemin sera court si tu commences par revenir à ton cœur…Tu te laisses troubler par ce qui se passe au dehors de toi, et tu te perds » (Sermon 311,13). Tout le mouvement de la quête de Dieu semble résumé en ces quelques lignes. Dans un monde marqué par de multiples turbulences et des bruits assourdissants, la voie augustinienne invite, pour commencer, à faire silence. Non pas un silence refuge ou peuplé d’angoisses. Mais un silence plein et habité, sensible à la brise légère, à ce souffle ténu qui traverse nos existences. Le réveil ou l’éveil spirituel que nous voulons dans notre pays doit commencer par un éveil individuel et passe par l’intériorité. Nous sommes souvent dispersés dans des agitations et des gesticulations confondant notre pensée à celle Dieu. Un sommeil paradoxal n’est pas un réveil encore moins un éveil. Le chrétien éveillé a l’intelligence de ses actes et de sa foi. Il comprend ce qu’il croit et se laisse conduire par l’esprit qui développe son intelligence et sa raison et les rend capable de contempler la beauté de Dieu et son admirable amour. Il recherche les biens spirituels et sait son aspiration dernière et de reposer en Dieu. Contre le malin et ses ennemis, il utilise les armes spirituelles qu’il doit manier avec intelligence. Et puisque notre vie s’accorde avec notre prière et que l’amour dont Dieu nous a aimés anime notre relation avec nos prochains parce que nous sommes investis de l’Esprit saint, notre quotidien est  béni. Du coup notre lumière brille tant sur le plan spirituel et que matériel, physique et psychique. A Dieu soit donc la louange et la gloire parce qu’il nous conduit dans la victoire pour la gloire, maintenant et pour l’éternité ! Amen !

Préparé et présenté par GUIDEME Gabriel,

Pasteur proposant à la Paroisse de Bafoussam-Plateau

Commentaires

  • DONGMO Ramzy Leonel

    1 DONGMO Ramzy Leonel Le 21/02/2024

    Bonjour,

    Je retrouve ces sensations d'étudiant qui passe un examen telque que le baccalauréat.

    J'ai répondu à chacunes de vos exigences avec mention.

    J'ai fais mes classes en matière d'intégration.

    J'ai su obtenir les notes suffisante pour prétendre à mon titre de séjour.

    Je sais que mon dossier est entre les mains de l'instructeur, je suis comme cet élève qui recherche son nom devant les portes de son école.

    L'obtention de ma carte plutianuelle serait une fierté pour mon fils Eden .

    Dans l'attente d'être diplômé d'un cachet Français sur mes papiers, veuillez accepter mon plus grand respect.

    Monsieur Leonel Ramzy Dongmo Tsafack

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