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SE SOUMETTRE, UN DON DE SOI

Texte biblique : Éphésiens 5 : 22-33

Nous avons la joie de partager ce jour la joie de Yannick et Auscarine qui célèbre leur amour et invoque sur leur union la bénédiction de Dieu. Notre joie est d’autant plus grande dans le contexte actuel où le mariage est ébranlé et menacé dans son fondement et ses orientations. Les repères et modèles bibliques et traditionnels du mariage sont remis en cause par une société de plus en plus sécularisée et une conception moderne de liberté qui dérobe l’homme de l’autorité divine. Le mariage aujourd’hui est pour les uns une occasion d’exhibition de richesse, de démonstration de fortune avec de somptueuses réceptions et la mobilisation des logistiques carnavalesques. Les pauvres dans ce contexte sont humiliés et découragés. Pour éviter cette soi-disant humiliation on emprunte le raccourcit appelé « viens on reste ». L’avis des parents et des familles comptent peu et s’ils sont invités c’est quand le conte de fées et le coup de foudre s’évaporent. Dans certaines contrées ou du moins certaine culture, une tradition moderne a inventé la surenchère de la dote. Les éléments exigés au gendre peuvent approvisionner le marché « C ». Certains choisissent leur raccourci pour contourner cette fausse tradition. Dites-moi dans quel village produit-on le black label, le château Giscours, etc. ? Par ailleurs, le monde de l’emploi a inventé le concept de célibataire géographique. Des couples nouvellement mariés sont obligés de vivre séparés à des longues distances pour survivre ou subsister. N’en parlons plus du mariage entre personnes de même sexe. Tout ceci est bien d’autres cas ne participent pas à susciter le désir de se marier et surtout à s’engager devant Dieu et l’Église.

Acclamons le Seigneur pour ces deux jeunes qui malgré la modestie de leurs moyens et leur jeunesse ont choisi d’aller jusqu’au bout de leur engagement à travers les différentes étapes : mariage coutumier, civil et maintenant chrétien. Ils affirment et veulent dire à ceux qui hésitent encore que le mariage est un don de Dieu et c’est l’une des voies nécessaires pour participer et accomplir le dessein de Dieu. Par le mariage l’homme et la femme se réalisent et chacun se découvre tel qu’il est à l’image de Dieu. C’est dans le mariage, l’union entre l’homme et la femme que nous participons pleinement à la poursuite de la création. Le mariage et sa célébration ne sont pas du snobisme, ce n’est pas un cadeau que l’homme offre à la femme comme certains le disent souvent.

 Le mariage et sa célébration sont le lieu et le cadre où nous découvrons et entrons dans le mystère de l’amour de Dieu pour le monde et le retour à la source de l’amour. C’est donc en Dieu, avec Dieu, pour Dieu et par Dieu que toute union dans le mariage est source de bonheur et d’épanouissement mutuel. C’est dans cette perspective que notre texte sur les instructions sur la vie des époux et de la famille vient après l’appel à la vie nouvelle en Christ. Cette partie se conclut par l’appel à la soumission mutuelle (V 21). Cette précision est importante et constitue la clé de compréhension des instructions de l’apôtre Paul aux époux. Pour comprendre et accomplir ce que Paul dit à chaque époux dans le couple, il faut craindre l’Éternel, lui être soumis et se soumettre l’un à l’autre. Se soumettre à l'autre signifie se donner totalement à lui ou elle. Nous sommes appelés au don mutuel « par respect pour le Christ ». Ce respect, nous devons le comprendre comme le don de l'Esprit de crainte du Seigneur. Il ne s'agit pas d'une peur, mais d'un émerveillement infini devant l'amour donné. En résumé : lorsque les époux se donnent l'un à l'autre, ils vont puiser leur amour à la source de l'amour, le Christ donné pour nous, qui nous a aimés jusqu'à en mourir sur la croix.

Ayant donc ceci à l’esprit, nous pouvons maintenant explorer les devoirs de l’épouse envers son époux et ceux de l’époux envers son épouse.

« Femmes soyez soumis à vos maris comme au Seigneur ». Contrairement à ce que l’on comprend trivialement, le mot clé de cette recommandation est « comme » et non « soumis ». La soumission que la femme doit à son mari doit être comme celle qu’elle doit au Seigneur. Or, le Seigneur lui-même dit qu’il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Donc, la soumission de la femme à son mari ne fait pas du mari le maître comme nous le concevons, mais exige du mari le don de soi, le service et en réponse à ce don la femme se donne aussi à son mari. Comme tête le mari n’écrase pas son corps qu’est la femme, mais il l’entretien, la sanctifie (mettre à part), la purifie et la garde irréprochable pour lui-même et non pour les autres ou comme les autres et le monde le désirent. La tête et le corps sont un, ils se portent et se supportent mutuellement. C’est dans cette perspective que nous devrons comprendre l’analogie entre la tête et le corps ;  le mari et la femme. La soumission du corps entrainé par le tête est un acte d’amour, un don et désir d’harmonie. Or, si la tête ne prend pas soin du corps, il ne peut lui être soumis. Nous pouvons dire que l’amour au féminin s’appelle soumission et l’amour au masculin service.

Dans ce texte, il n’apparait aucun devoir, pas même une allusion implicite. En effet, les droits et ceux que nous appelons droits de l’homme sont les moyens humains de se défaire de la dépendance divine et de pouvoir établir, en dehors de la soumission et de la crainte de Dieu, la justice, l’harmonie et la paix. En observant attentivement notre société de droit, nous remarquons que l’oubli des devoirs et l’exigence des droits conduisent à plus d’injustice et de trouble. Or, si chacun dans la crainte de Dieu accomplit son devoir, alors personne n’aura de droit à réclamer. Ainsi, Auscarine, au lieu d’exiger de ton mari l’attention, le respect, les soins, sois soumise, respectueux et obéissant tu verras qu’il fera sans peine ce que tu attends de lui. De même toi Yannick, si tu aimes Auscarine et si tu prends soin d’elle comme ton propre corps (certes l’homme qui est loin de Dieu se fait du mal en pensant prendre soin de lui : drogue, alcool, stupéfiant, vagabondage sexuel, multiplicité de bureau, etc.), alors tu verras qu’elle te sera soumise plus que tu ne l’imagines.

 Comme la Parole de Dieu entretient notre relation avec Christ et affermit notre amour en Dieu, de même je vous invite à cultiver une communication pacifique et non violente. En cas différends sachez faire la différence entre les faits et vos jugements. Sachez apprécier les petits efforts et soyez moins critique. Les compliments encouragent, les critiques révoltent. Si tu ne sais pas faire des compliments à ton mari ou à ta femme, son/sa collègue qui le fait au travail peut le prendre en otage.

Parce que vous êtes venus ici demander la bénédiction de Dieu sur votre union, cela signifie que vous faites confiance en Dieu et vous vous engagez à lui être soumis et à sa Parole. Demeurez attaché à cette parole que vous avez reçue. Cette parole qui vous invite à la soumission mutuelle, à l’amour sans mesure, à l’accomplissement de vos devoirs et à avoir une communication fluide exemptée de critiques nocives. Avec Dieu au gouvernail, vous vivrez le bonheur, vous serez heureux parce qu’il ne vous abandonnera jamais !

Amen !

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