Créer un site internet

Une Paix qui trouble, une paix véritable

Prédication sur Jean 14, 23-29

Prédication

Textes : Actes 14, 1-29 et Jean 14, 23-29

Thème : Une paix qui trouble, une paix différente !  

Par : GUIDEME Gabriel, Pasteur proposant

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »

Cette déclaration de Jésus est difficile à comprendre pour le lecteur attentif de la Bible. Jésus s’adresse ainsi à ses disciples au moment où il s’apprête à les quitter définitivement en passant par la passion et la mort. Non seulement le départ de Jésus est source d’inquiétude, de trouble et d’effroi pour ses disciples, mais surtout la voie par laquelle il va les quitter est beaucoup plus inacceptable et contredit ce qu’il leur affirme. « Comment, tu nous quittes et tu veux que nous soyons en paix ? » Probablement les disciples auraient posé cette question à Jésus ou du moins intérieurement. Jésus, le maître, rabbi, celui qui fait l’objet de débats dans toute la région, la star, le messie, le roi promis nous quitte ! Ce n’est pas possible ! Qu’allons devenir ? Qui va nous respecter ? Les pharisiens vont ils nous laisser en paix ? Les disciples de Jésus étaient dans un trouble on ne peut plus profond. Et Jésus leur dit qu’il leur laisse la paix. Imaginez que votre père avec qui vous avez de grands projets, vous dise, au moment où vous voyez ces projets en voie de réalisation, « mon fils, ma fille, reste avec ma paix, je vais te laisser, ne sois pas troublé, ne t’inquiète pas ! » Quelle sera votre réaction ? Vous direz certainement, « ça ce n’est pas la paix ! »

Assurément, la paix que Jésus donne n’est pas comme celle du monde. Elle trouble, déséquilibre, nous vide de toutes nos assurances et certitudes. Evidemment, l’objectif de Jésus est de vider ses disciples de leur assurance et certitude, des fixations et calculs humains qu’ils avaient de sa personne. Avec Jésus au milieu d’eux, ils étaient en sécurité, assuré d’être des ministres dans le royaume qu’il va établir.Ils étaient respectés de la foule parce qu’ils sont proche de l’homme le plus populaire et ils avaient souvent été envoyé en mission par lui. Tout cela est fini ! Jésus veut que ses disciples change de paradigme. Leur paix, leur sécurité, les honneurs qu’ils doivent avoir ne dépendant de ces assurances qui les lient sur la terre et ses avantages précaires et éphémères.

Nous aussi nous devrons nous vider de nos assurances, nos moyens précaires de sécurité, nos certitudes et nos forteresses pour pouvoir recevoir la paix que Christ nous offre. En effet, les bases de notre paix sont souvent faussées. Elles sont fondées sur la réussite sociale, la richesse, la renommées, les armes, la force, le pouvoir, les drogues et stupéfiants, les avoirs. Or, toutes ces choses sont fragiles ! Un tremblement de terre, un incendie, des braqueurs, boko harem, la crise économique, la mort réduisent toutes ces assurances en néant. Certains disent que pour avoir la paix, il faut préparer la guerre. C’est cela qui a conduit le monde dans la course aux armements ! La paix est remplacée par la peur, les intimidations. En réalité, le monde et les hommes sans Dieu n’ont pas la paix. Tant que nous ne prenons pas conscience de la précarité et de la fragilité de nos moyens humains pour vivre dans la paix, nous ne pouvons pas recevoir la paix véritable que Christ nous donne.

La paix que Christ nous donne ne dépend des contingences et des circonstances extérieures. La paix que Christ nous donne, c’est sa présence en nous par le Saint-Esprit. Dans la persécution, le manque, la souffrance, le deuil, il nous rassure de son amour insondable et indéfectible. Avoir Jésus, c’est avoir la paix. Pour avoir Jésus en nous, il faut l’aimer, aimer sa parole et lui obéir. Or, Jésus nous dit que sa parole se résume dans l’amour. L’amour de Dieu à travers l’amour du prochain. Aimer son prochain de l’amour dont Dieu nous aime, c’est garder la parole de Jésus, c’est l’aimer et l’accueillir dans notre vie. Pourtant, l’homme naturel ne peut aimer de l’amour dont Christ nous a aimés. Cet amour universel, sacrificiel, désintéressé, Christ l’a manifesté pour nous en mourant pour nous, en nous pardonnant et en donnant sa vie pour sauver notre vie.  Pour nous rendre capable de cet amour, Christ promet à ceux qui l’aiment que lui et le Père viendront habiter en eux par le Saint-Esprit. Dieu en nous par le Saint-Esprit nous rend capable d’aimer de l’amour véritable. La tribu, l’appartenance politique, les classes sociales, les intérêts économiques ou sociaux ne seront plus les bases de notre amour pour le prochain. Le Saint-Esprit, en nous, découvre dans chaque homme et femme l’image et la ressemblance de Dieu. C’est en vivant de cet amour que nous pouvons avoir la paix véritable, la confiance mutuelle, la justice, l’ordre, la discipline et la stabilité. Selon Josué 1, 8 l’obéissance à la parole de Dieu est la clé de la réussite dans toute nos entreprises. Voulons-nous réussir notre projet de mariage,  nos études, notre travail,  la politique, nos affaires ? Avons-nous besoin de l’émergence, de l’épanouissement, de la paix sociale ? Mettons la parole de Dieu en pratique, aimons notre prochain. La jalousie, l’envie, la convoitise, les concurrences déloyales ou non, les querelles dans nos familles, sociétés et même dans l’église sont le fait de la désobéissance à la parole de Dieu et du manque d’amour.

 Si Dieu habite en nous et dans notre monde, il n’y aura aucune place pour les forces maléfiques et ses actions. Où est donc Dieu ? Où est Jésus-Christ pour que nous demeurions dans la paix ? Dieu est là présent là où les hommes s’aiment, là où sa parole est mise en pratique, là où le Saint-Esprit est reçu et se manifeste. Le Saint-Esprit, c’est Dieu en nous. Il est la source de notre amour et de notre paix. Il est notre défenseur face à l’accusation du diable lorsque nos faiblesses et nos manquements nous rattrapent. Il nous conseille et nous conduit dans la vérité devant les choix de notre vie ; il nous console dans l’épreuve, la souffrance, la tempête. Dans toutes les situations intérieures ou extérieures il a pour nous une solution. Rien ne peut nous arracher notre paix, car Jésus est notre paix. Ni la famille, les amis, le mariage, le travail ne peut nous arracher la paix que Christ nous donne. Nous demeurons à 37°C quel que soit le temps qu’il fait et quelle que soit la fièvre qui nous affecte.

Au moment où le monde célébré la fête du travail, nous sommes invités en tant que chrétien à manifester notre amour au travail. Travailler avec dévouement, engagement et amour. Avec le Saint-Esprit en nous le travail est un culte, un acte d’adoration, une prière. Par conséquent, nous devrons travailler comme pour le Seigneur et non pour les hommes. Notre dévouement au travail ne doit pas dépendre du regard des hommes, de leur appréciation ou de notre rémunération dès que nous l’acceptons, mais de la certitude que nous avons que Dieu agrée ce que nous faisons. Le retard au travail, les murmures, et bien d’autres choses qui nous empêchent d’avoir un bon rendement attriste l’Esprit qui est en nous et l’empêche de se manifester dans notre travail. Aux employeurs chrétiens, traitez vos employés avec amour, donnez-leur un salaire décent et juste, écouter avec amour leurs revendications. Un patron chrétien qui traite mal ses employés est un ennemi de la paix, un ennemi de Jésus. Parce que le travail est un culte, une prière adressée à Dieu et un don de l’Esprit, sachons que la valeur d’un homme ne dépend pas de son travail, mais de la façon dont il l’exerce. Un organe invisible dans le corps n’est pas moins important que ceux qui sont visibles. La valeur de notre travail provient de Dieu qui nous l’a donné et qui nous équipe pour l’exercer. Travaillons avec amour dans le respect de la Parole de Dieu et en nous soumettons au Saint-Esprit. Nous demeurerons en Dieu, nous vivrons dans la paix et nous pouvons promouvoir la paix. Que nous bénisse !

Amen !

Ajouter un commentaire

Anti-spam