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Un coeur généreux produit des fruits

Rendre grâce à Dieu en toute chose

PRÉDICATION AU CULTE D’ACTION DE GRÂCES DU 25 OCTOBRE 2014 AU TEMPLE DU PLATEAU

TEXTE : Matthieu 13 : 1-9

         Le psalmiste dit « Si l’Éternel n’était pas mon secours, mon âme serait bien vite dans la demeure du silence. » Ce cri de reconnaissance du secours de l’Éternel dans les moments difficiles, où la mort et l’entrée dans le domaine du souvenir de la mémoire étaient très prés du Psalmiste, Ma Henriette et sa famille sont bien placés pour saisir sa profondeur et sa pertinence. Oui bien-aimés, famille et amis de Megne Henriette, nous sommes réunis en ce moment dans ce sanctuaire pour célébrer le Seigneur pour ses hauts faits dans la vie d’Henriette et de sa famille. Elle a vu le gouffre de la mort, elle a pensé que son heure était venue pour être accompagnée à sa dernière demeure lorsque le scanner a révélé l’existence d’une grande tumeur, bien que bénigne, dans sa tête. Mais aujourd’hui nous sommes ici parce que le Seigneur, par sa miséricorde, a fait fondre la tumeur et elle va mieux. Ce miracle et celui qui s’est produit dans la vie de sa sœur qui souffrait du mal de dos chronique, celui de son cousin dont l’état de santé s’améliore aussi ainsi que le succès des enfants au baccalauréat, qui sont vécus par la famille sont aujourd’hui source de joie et de grâces pour nous qui sommes réunis ici. On peut se demander pourquoi elle n’attend pas la guérison complète pour organiser un tel événement. Comment être heureux du succès des enfants dans notre société actuelle où la corruption et les structures d’injustices ont rendu l’après-Bac un calvaire? Comment être heureux dans un monde où nous ne savons pas quand tout va chambouler puisque de tout côté les démons de déstabilisations nous assaillent ? La réponse à ces multiples questionnements et aux raisons de cette célébration se trouve dans l’Évangile que nous venons de faire la lecture. Je vous prie donc d’être très attentif !

         Retenons d’abord que l’Action de grâces est un acte de reconnaissance envers Dieu, venant du cœur et exprimé en paroles ou en action. Dieu par son amour nous fait des faveurs et nous en fera encore. Il attend en retour la manifestation de nos remerciements. Il nous enseigne que notre reconnaissance porte des fruits glorieux. Dans la parabole qui sous-tend le message de cette circonstance, Jésus parle d’un semeur qui est sorti semer et dont la semence est tombée sur des terrains différents. Cette parabole introduit un enchaînement des paraboles que Jésus a enseigné à la foule au sujet du royaume de Dieu. Elle vient à la suite de cette forte déclaration où il précise que : « Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. »(12.50) Cela dit, c’est le fait de faire la volonté de Dieu qui crée une filiation entre nous avec Jésus et non l’appartenance à une tribu, une nation ou un groupe quelconque fut-il l’Église considérée ici comme une Institution, une association. Le lecteur attentif attend à la suite de cette déclaration, ce qui constituerait donc la volonté de Dieu. Cette parabole dont l’explication est donnée à la suite aux disciples, Jésus la conclut en montrant que la bonne terre est « celle qui reçoit la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. »(V.23) » Cette conclusion montre qu’il ne suffit pas d’entendre la parole, mais il faut aussi la comprendre et surtout produire du fruit. Or, nous avons dit plus haut que notre Action de grâces porte des fruits glorieux. Mais pour qu’une graine semée devienne des fruits, il y a un long processus qui part de la germination en passant par la croissance jusqu’à la maturité. Pour que ce processus aboutisse à la production de fruits, il faut que le sol soit bon, fertile et récepteur de la semence. Dans l’explication que donne Jésus de cette parabole, la semence est assimilée au cœur de l’homme qui écoute et accepte la parole de Dieu, la Bonne Nouvelle du royaume que représente la semence. Ainsi, la semence tombée sur le chemin et emportée ensuite par les oiseaux est la condition des hommes et femmes qui bien qu’ayant reçu l’Évangile ne lui ont prêté aucune attention et ont laissé le diable l’enlever de leur cœur. Nous savons que la parole de Dieu nous révèle son amour et ses œuvres dans notre vie. Recevoir et comprendre consiste à croire et surtout à comprendre son implication dans notre vie et pour notre vie. Celui qui croit et comprend la parole obéit, s’humilie, se confie et reconnait la grâce de Dieu.

         S’agissant du sol pierreux, il faut d’abord noter que le semeur n’a pas jeté la graine sur des pierres nues, mais sur des pierres recouvertes de sol. C’est donc un cœur qui est dur à l’intérieur, mais qui manifeste de l’enthousiasme à l’extérieur, chantent et dansent à l’eglise. C’est le cas de ceux qui sont attentifs à la parole, le comprennent, le défendent même parfois, mais ne produisent aucun fruit puisqu’ils n’arrivent pas à maturité. Ils sont emportés par les épreuves de la vie, les critiques et finalement abandonnent totalement la foi. Ces personnes sont nombreuses dans l’Église et dans nos sociétés.

         La semence tombée sur un sol épineux est celle qui est reçue par ceux qui croient et s’engagent à la suite du maître, mais se laisse étouffer par les soucis de la vie : le luxe, le succès, le pouvoir, l’insécurité, les problèmes familiaux, les maladies et bien d’autres problèmes. Notre monde caractérisé par la corruption, les détournements de deniers publics dont les auteurs sont souvent ceux qui portent des noms chrétiens, les maladies diverses et incurables qui défient la médecine moderne et ses découvertes, l’instabilité, les guerres, la famine, l’injustice, le désordre pour ne citer que ces problèmes conduisent ceux qui ont entretenu leurs soucis personnels à l’apostasie. Bien qu’ils sont toujours avec les croyants et semblent croître avec eux, ils ne peuvent produire des fruits dignes de la repentance et obéir aux prescriptions divines. Car, pour s’accommoder au monde ils se compromettent et font comme les autres. Ce sont des personnes qui ne savent jamais rendre grâce à Dieu. Ils le font souvent par contrainte. Ce sont des personnes qui se plaignent toujours de la vie et ne trouve rien de positif et par conséquent, on fait avec disent-ils. Faire avec signifie marcher comme le monde marche au lieu de se confier à Dieu le maître de l’histoire, celui qui peut transformer le cours de l’histoire et changer leur situation. Faire avec conduit à la résignation, au stress, la dépression voire le suicide. Ces personnes se moqueraient certainement de maman Henriette qui organise cet événements qu’ils considéreront comme source de dépense inutile. Tu va gagner quoi ? Bien-aimés, ne pas  reconnaître les hauts-faits de Dieu dans notre vie de tous les jours et surtout savoir que lorsque nous recouvrons la santé, que c’est Dieu qui a agit, c’est de remettre en cause notre existence. Quel effort avez-vous fait pour naître, savez-vous comment vos cellules se renouvellent chaque jour ? Avez-vous un pouvoir sur le système nerveux végétatif qui fonctionne à notre insu ? Pourquoi ne reconnaissez-vous pas que c’est celui qui vous a fait qui en est le moteur ? Pourquoi laissez-vous vous étouffer par les soucis alors que vous savez qu’ils ne peuvent pas changer votre situation ? Le seigneur nous rassure qu’il connait tous nos besoin et il s’en chargera. Ayons confiance en lui.

         En revanche, la bonne terre représente un cœur généreux, reconnaissant, humble, obéissant qui rend à Dieu ce qu’il a semé en le faisant fructifier. N’est-ce pas le maître de la parabole des talents a remercié ceux qui ont fait fructifier le talent qu’il leur a donné et leur a fait entrer dans son repos. Fructifier la semence, la parole reçue, c’est témoigner Christ par notre vie et nos œuvres, c’est obéir à ses prescriptions, c’est surtout être reconnaissant de tout ce qu’il a accompli dans notre vie. Partir de la graine aux fruits n’est pas aisé. Les oiseaux, la pierre, les épines, le soleil qui ont arraché aux autres sols leur production n’ont pas épargné la bonne terre, mais celle-ci a su être remuée par le travail, la persévérance, l’entretien et surtout l’espérance d’une bonne récolte. Malgré ce que Maman Henriette a subit, malgré la conjecture (rentrée scolaire et universitaire, concours, soin couteux dans les hôpitaux, la crise économique, certaines déceptions), elle n’a pas failli à rendre à Dieu la gloire qui lui est due parce qu’il a fait et fera encore de grandes choses dans sa vie. Ne disons-nous pas qui dit merci demande d’avantage ? Le Seigneur dit aussi qu’on donnera à celui qui a et on retirera à celui qui n’a pas le peu qu’il a. Cela dit, rendre grâce, c’est reconnaître que nous avons reçu, c’est faire fructifier la grâce et les bénédictions pour que les autres en bénéficient aussi, c’est savoir compter sur Dieu et demander en même temps au Seigneur de nous bénir.

 À vous qui êtes venu partager sa joie, le Seigneur veut que nous recevions la semence de son amour et de sa grâce dans notre vie et que nous la laissions croître et porter des fruits pour l’honneur et la gloire de Notre Père. La volonté de Dieu, c’est lui être reconnaissant, car c’est l’expression la plus patente de notre foi et de la confiance que nous avons en lui. L’Action de grâce est une puissance qui s’accompagne d’actes merveilleux. Avant la résurrection de Lazare Jésus a rendu grâce. Il veut nous monter que même dans le deuil, nous pouvions rendre grâce à Dieu pour son grand amour et exprimer que nous croyons que Dieu va agir encore en notre faveur. En 1 Thessaloniciens 5 :18, Paul insiste sur ce point en disant : « Rendez grâces en toute chose, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ ». Rendre grâce en toutes choses, c’est-à-dire même dans nos épreuves. L’Action de grâces ébranle nos ennemis (l’histoire des sœurs qui habitaient parmi les musulmans et ont échappés à la mise à sac de la station juste parce que quand les vandales venaient elles sont sorties et se sont mises à louer Dieu et les assaillants qui étaient devant ont eu peur et se sont mis à reculer tandis ceux qui étaient derrière eux les poussaient. Peu de temps dans ces bousculades, ils se sont mis à se battre entre eux et ont laissé la station sauve.) L’Action de grâces doit accompagner notre travail et est nécessaire pour une prière efficace. Cependant, l’ingratitude provoque la colère de Dieu.

         Bien-aimés en Jésus, famille et amis de MEGNE Henriette, le Seigneur a encore semé sa parole de vie et d’amour dans vos vies en cette circonstance. C’est l’occasion pour chacun de l’accueillir dans son cœur et de la laisser germer, croître et produire des fruits. Il faut donc le manifester en s’engageant à la suite de Jésus, compter sur lui en toute chose, lui obéir et surtout lui rendre grâce en toute chose et avec ce qu’il nous a donné. Que le Seigneur renouvelle en nous un esprit de louange et de reconnaissance. Ne donnons pas prise au Malin qui nous fait oublier les bienfaits de Dieu. En toutes circonstances, même  dans nos détresses, apprenons à faire monter à Dieu des Actions de grâces et nous verrons Dieu manifester sa gloire dans nos vies. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! AMEN !

 

         Par GUIDEME Gabriel, Pasteur Proposant

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