PROGRAMME DE FORMATION DES ANCIENS D’EGLISE DANS LA REGION SYNODALE DE LA MIFI
THEME :
CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME ET DE L’EEC
Par GUIDEME Gabriel, Pasteur proposant
Introduction
Partie 1 : CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME
- Brève histoire de la Réforme
- Les grands groupes issus de la Réforme
- Les principes de la Réforme
- Les valeurs du protestantisme
Partie 2 : CONNAISSANCE DE L’EEC
- Origine de l’EEC
- Organisation et fonctionnement de l’EEC
- Les ministères au sein de l’EEC
- Les différentes commissions des travaux et cahiers de charge
Conclusion
Introduction
Le protestantisme est un grand mouvement religieux et chrétien né de la Réforme du 16e siècle. De manière générale, les protestants se reconnaissent dans le credo de l’Église primitive. Credo qui se résume dans la foi en un Dieu Trine, Père, Fils et Saint-Esprit, dans l’Incarnation, la mort à la croix et la résurrection de Jésus Christ, unique Seigneur et Sauveur de l’humanité. Il est indispensable pour les Anciens d’Église, comme acteurs de la vie et la mission de l’Église et responsable d’avoir une bonne connaissance du protestantisme et de l’EEC, non pour nourrir les aspirations identitaires qui ont cours dans le monde d’aujourd’hui, mais pour connaître ses racines et savoir s’affirmer comme telle avec assurance et conviction pour la gloire de Dieu. L’objectif de ce module de formation est donc d’amener chaque ancien d’Église à connaître de manière sommaire l’histoire de la Réforme, quelques grandes figures et les principes de la Réforme ; d’être capable de distinguer le protestantisme du catholicisme romain et présenter sommaire l’EEC au sein du protestantisme, de connaître ses origines, son organisation et son fonctionnement.
Partie 1 : CONNAISSANCE DU PROTESTANTISME
- Brève histoire de la Réforme
Nous voulons ici présenter le contexte de la Réforme du 16e siècle. Sur le plan spirituel, économique, politique et culturel, des crises et corruptions morales ont participé à préparer un terrain fertile au mouvement de réforme du 16e siècle. On notera entre autres, la désobéissance des moines envers leurs évêques, la jalousie entre les ordres religieux, l’abandon par le clergé de sa mission spirituelle et locale au profit de la recherche des moyens de s’enrichir, le cumul des postes et fonctions, les postes ecclésiastiques qui se vendent et s’achètent, le meilleur au plus offrant. Il y a aussi la croissance de l’intérêt pour la piété caractérisée par l’imitation des saints. Martin Luther était de ceux qui ont recherché la sainteté. L’impunité des prêtres malgré leurs déboires et dérives faisait partie de ces facteurs. À la fin du16e siècle, des hommes honnêtes de tous les horizons sociaux et religieux vont réclamer la répression des abus ecclésiaux, mais leur revendication restera lettre morte, puisque le pape et les princes italiens n’y ont porté aucune attention. Pour financer la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome qui tenait à cœur plusieurs papes, dont Léon X (1513-1521), la vente des indulgences va être encouragée. Les arguments employés à cet effet dont l’évaluation de nombre d’années de rémission en fonction de l’argent versé a fait déborder le vase.
En effet, la réforme luthérienne commence dans les années 1517-1519 en Allemagne sous l’impulsion de Martin Luther, moine et professeur de théologie. Luther est un homme inquiet, tourmenté ; comme beaucoup de ses contemporains, il vit dans l’angoisse de la damnation. En étudiant la Bible, Luther redécouvre dans l’Épître aux Romains un passage qui le libère. « Le juste vivra par la foi »[1], il comprend que l’évangile annonce le pardon gratuit de Dieu ; il accorde le salut non à des saints, mais à des pécheurs. Bien que nous soyons indignes, inacceptables, Dieu, néanmoins, nous accepte et nous fait grâce. À son époque, l’Église enseignait que pour obtenir l’indulgence de Dieu, il fallait acquérir des mérites, faire des actes pieux (parmi lesquels des dons d’argent). Contre cette théorie des indulgences, Luther en 1517 publie des thèses qui ont un énorme retentissement. On lui fait un procès et en 1521 il est condamné. Mais il dispose de solides appuis politiques et en 1526, l’Empereur se voit obligé d’autoriser les princes de l’Empire qui le désirent à le suivre. En 1530, est convoquée à Augsbourg une diète (une assemblée politique) en vue d’une réconciliation générale. Un collègue et ami de Luther Philippe Mélanchthon rédige un texte, la Confession d’Augsbourg, en espérant que les catholiques l’accepteraient ce qui mettrait fin aux querelles. Ils le rejettent, et, du coup, la division devient définitive.
- Les grands groupes issus de la Réforme
Après la publication des 95 thèses de Luther, ses idées vont connaître une expansion fulgurante et ceci favorisés par l’imprimerie et la situation de crise que nous avons évoquée ci-haut. De ce mouvement de réforme vont naître plusieurs groupes dont voici quelques-uns.
- Les luthériens : ils affirment l'autorité ultime de la Parole de Dieu (que l'on trouve dans la Bible) en matière de foi et de vie chrétiennes et mettent l'accent sur le Christ comme la clef de la compréhension de la Bible. Luthériens croient que la foi, comprise comme la confiance dans l'amour inébranlable de Dieu, est le seul moyen approprié pour les êtres humains pour répondre à l'initiative salvifique de Dieu. Ainsi, « le salut par la foi seule » est devenu le slogan distinctif et controversé du luthéranisme.
- Les réformés : leur origine se situe dans les années 1519-1520, en Suisse, à Zurich, sous l’impulsion du curé de la ville Huldrych Zwingli. On parle d’Église réformée ou de courant réformé et non pas calviniste, parce qu’il n’a pas son origine chez Calvin et qu’il ne se réfère pas au seul Calvin. On les appelle aussi presbytériens parce que leurs églises sont dirigées par des conseils d’anciens (en grec, presbuteroi qui a donné presbytéral).
- Les anglicans : religion officielle d’Angleterre. Elle a pour doctrine le calvinisme (Réformé) et les pratiques et formes catholiques.
- Les méthodistes : mouvement protestant d’origine anglaise aux principes très rigides, créé en réaction au formalisme rituel de l’Église anglicane.
- Les piétistes : un mouvement de renouveau spirituel qui nait à côté du puritanisme et méthodisme anglais. Il insiste sur la conversion, la piété personnelle et le retrait du monde.
- Les évangéliques : ils mettent l’accent sur le retour à l’Évangile et son application à la lettre. Contre le libéralisme théologique.
- Les pentecôtistes : ils mettent l’accent sur le baptême du Saint-Esprit et les manifestations de puissance qui accompagnent le don du Saint-Esprit : miracle, guérison, délivrance et surtout le parler en langues.
- Les principes de la Réforme
Nous pouvons en citer six principaux :
- « À Dieu seul la gloire »
Rien n'est sacré, divin ou absolu en dehors de Dieu affirment les protestants. Ils sont donc vigilants envers tout parti, valeur, idéologie, ou entreprise humaines prétendant revêtir un caractère absolu, intangible ou universel. Parce que Dieu est un Dieu de liberté, qui appelle une libre réponse de la part de l'être humain, les protestants sont favorables à un système social qui respecte la pluralité et la liberté des consciences.
Les protestants affirment que la valeur d'une personne ne dépend ni de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social, mais de l'amour gratuit de Dieu qui confère à chaque être humain un prix inestimable. L'Homme n'a donc pas à mériter son salut en essayant de plaire à Dieu. Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend l'Homme apte, à son tour, à aimer ses semblables, gratuitement.
- « L'essentiel, c'est la foi »
La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu. Cette rencontre peut surgir brusquement dans la vie d'un individu. Le plus souvent, elle est l'issue d'un long cheminement parsemé de doutes et d'interrogations. Mais la foi est offerte par Dieu, sans condition. Tout être humain est appelé à la recevoir dans la liberté. Elle est la réponse humaine à la déclaration d'amour faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-Christ.
Les chrétiens protestants ne reconnaissent que la seule autorité de la Bible. Elle seule peut nourrir leur foi ; elle est la référence dernière en matière théologique, éthique, institutionnelle. À travers les témoignages humains qu'elle nous transmet, la Bible est la Parole de Dieu. Les textes bibliques dessinent des principes généraux à partir desquels chaque protestant, pour ce qui le concerne, et chaque Église, collégialement, tracent l'espace de leur fidélité.
- « Se réformer sans cesse »
Les Églises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux, hommes, femmes et enfants, qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à leur vie. Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. « Elles peuvent se tromper" disait Luther. En référence à l'Évangile, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.
- « Le sacerdoce universel »
Parmi les principes les plus novateurs de la Réforme, le sacerdoce universel des croyants instaure une place identique, au sein de l'Église, à chaque baptisé. Pasteurs et laïcs se partagent le gouvernement de l'Église. Les pasteurs n'ont pas de statut à part dans l'Église. Ils y exercent une fonction particulière à laquelle des études universitaires de théologie les ont conduits. Dans un esprit d'unité, ils assurent en particulier le service de la prédication et des sacrements, l'animation de la communauté au sein de laquelle ils exercent leur ministère, l'accompagnement, l'écoute et la formation théologique de ses membres.
- Les valeurs du protestantisme
Voici quelques valeurs caractéristiques du protestantisme et des protestants.
- L’honnêteté : traduite la conformité à ce qui est honnête, bienséant, à la probité, à ce qui est honorable. Cela part du principe à Dieu seul soit la gloire et de l’éthique de responsabilité. Parce que nous sommes serviteurs du Dieu glorieux et à qui appartiennent la gloire, nos actions, nos paroles, notre manière d’être doit être honorable et juste. Curieusement, dans notre pays ce sont les protestants qui sont à la une des faits de société les plus honteuses : lutte sur les offrandes, batailles sur les postes d’affectation, etc.
- — Responsabilité : l’un des grands axes de l’éthique calvinienne est la responsabilité. Oui à la liberté, mais une liberté responsable. La responsabilité exige le compte rendu, les limites, la retenue, la sagesse et l’engagement. Prenons-nous les décisions sur la vie et la marche de notre église de manière responsable. Sommes-nous prêts à répondre de nos décisions ou bien rejetons-nous le tort sur le contexte ?
- Travail : pour le protestant, le travail est une vocation, une réponse à l’appel de Dieu, un culte rendu à Dieu. Quoi que nous fassions faisons comme au Seigneur comme servant le Seigneur. Le travail bien fait est le caractère du protestant.
- Intégrité : qualité d’une personne qui ne se laisse pas corrompre. C’est le résultat de sa fidélité à Dieu et la reconnaissance de sa grâce. Puisque Dieu est la source de toute Providence, pour quoi se compromettre sois par manque ou par crainte ?
Partie 2 : CONNAISSANCE DE L’EEC
- Origine de l’EEC
L’EEC est né de trois sociétés de mission :
- La BMS (Baptist Missionnary Society,1881)
Du point de vue historique, il est hautement significatif de noter que l’évangélisation du Cameroun est l’œuvre de différentes sociétés de mission européennes dont la Mission Baptiste de Londres (Baptist Missionary Society en abrégé BMS). Les Baptiste, à travers cette société de mission, sont donc les premiers à s’engager dans l’œuvre d’évangélisation de la côte camerounaise. Selon les travaux de Slageren (2009, p.17), la Mission Baptiste de Londres a travaillé au Cameroun d’entente avec les Églises baptistes de la Jamaïque de 1841 à 1886. Le pasteur John Clarke de l’Église de Jéricho (Jamaïque) et le docteur G.K. Prince, ancien esclavagiste furent les premiers missionnaires envoyés sur la côte occidentale africaine pour prospecter les possibilités d’un travail d’évangélisation. Ils arrivent à Fernando Poo le 1er janvier 1841. Ils vont parcourir Douala et Bimbia pour annoncer la bonne nouvelle, l’amour de Dieu pour les hommes et la proximité de son règne. Slageren souligne que ces missionnaires n’avaient pas seulement à évangéliser les individus en tant que tels, mais à confronter l’Évangile avec des réalités collectives telles que la polygamie et les sociétés secrètes. Notons que cette visée va en droite ligne avec la théologie baptiste qui se présente comme l’aile rigide de la Réforme. Pour eux, la conversion suppose non seulement un changement d’être et de sens de vie, mais bien plus un renoncement total au passé. Le baptême du premier converti sera administré neuf mois après leur installation au Cameroun, le 21 novembre 1841.
Signalons que l’Allemagne est la première puissance européenne à occuper le Cameroun après la balkanisation de l’Afrique à la conférence de Berlin de 1884. La B.M. remplacera donc la B.M.S. suite à la prise de Douala par l’Allemagne en 1886. Il faut noter que ce remplacement ne fut pas facile du fait de divergences de tradition. Ces points de divergence sont : le rituel de baptême, le pédobaptême, le système de gouvernance des communautés. La BM va quitter le Cameroun précipitamment après la défaite allemande à la Première Guerre mondiale en 1916.
Pour sauver son œuvre missionnaire au Cameroun après la capitulation de l’Allemagne dans ses colonies d’Afrique, la BM ouvrit des correspondances avec la Mission presbytérienne Ecossaise et la Mission Presbytérienne Américaine. Or, le Général Aymérich qui commandait les troupes françaises et qui ne voulait avoir sur place que des missionnaires français pris des contacts avec la SMEP. En décembre 1916 quatre pasteurs furent libérés du front et envoyés pour le Cameroun. Ils partirent au Cameroun le 26 janvier 1917 d’entente avec la B.M. Au rang des quatre membres de cette équipe missionnaire, le Pasteur Élie Allegret, chef de l’équipe, fondateur de la Mission Française au Gabon et aumônier militaire. La tâche qui leur était confiée se résumait en deux devoirs : tout d’abord, selon les directives de la S.M.E.P., ils devraient entrer en relation avec les Églises délaissées pour les rassurer, les réconforter et pour leur montrer des cœurs fraternels. En même temps, ils furent chargés d’un devoir patriotique, celui de transmettre les valeurs et la culture de la France à travers l’introduction du français dans les écoles protestantes. Il ressort des instructions de la S.M.E.P. à l’équipe envoyée au Cameroun pour prendre la direction de l’œuvre missionnaire qu’avait entreprise la B.M., au départ, « jusqu’à la fin de la guerre », que leur rôle était « de se présenter aux chrétiens du Cameroun, non comme des maîtres appelés à régner sur l’héritage du Seigneur, mais comme des serviteurs désireux de les aider, de les consoler, de leur faciliter la solution de toutes leurs difficultés, de réorganiser leur communauté et de les fortifier dans la vie spirituelle » (Slagere, 2009, p.135). La SMEP va conduire l’EEC jusqu’à son autonomie le 10 mars 1957.
- Organisation et fonctionnement de l’EEC
L’EEC est structurée sur le modèle presbytérien synodal. Cette structure établit un équilibre entre les instances locales et l’instance nationale, entre la base et le sommet.
De la base au sommet, nous avons les organes suivants Lvoir Constitution et RI8-57et 37 à 88)
- Organes territoriaux
- Paroisse(annexe, cellule)
- District
- Région synodale
- Organes centraux
- Le synode Général
- Le Conseil Synodal général
- Le Bureau national et ses départements
- Le commissariat au compte
- Les instances décisionnelles de l’Église
- Assemblée paroissiale
- Conseil d’Ancien
- Bureau de la paroisse
- Consistoire
- Bureau du District
- Synode régional
- Conseil Synodal régional
- Bureau de Région
- Synode Général
- Conseil Synodal général
- Bureau élargi
- Bureau national
- Les ministères au sein de l’EEC
- Ministère de Pasteur
- Ministère de l’Évangéliste
- Ministère d’Ancien d’Église
- Ministère de Diacre
- Ministère de Conseiller paroissial
- Ministère de moniteur du Culte d’Enfants
- Ministère de Guérison et de Délivrance
- Les différentes commissions des travaux (voir art. 95 à 107 pour voir la composition et les cahiers de charges)
- Commission ministère pastoral, Evangélisation, Education Chrétienne et Enseignement théologique
- Commission finances
- Commission des œuvres
- Commission Développement, prospection et projet
- Commission Doctrine, Ethique et Discipline
- Commission Famille et genre
- Commission jeunesse
- Commission Culte d’Enfants et Chorales
- Commission Diaconie, justice, Paix et sauvegarde de la Création
- Commission Sécurisation et extension du patrimoine
- Commission communication et Information
Conclusion
Ce bref aperçu historique et descriptif du protestantisme et de l’EEC nous a permis de considérer le cadre de notre mission en tant ancien d’Église au sein d’une église qui a son identité et appartient à un ensemble dans lequel elle participe à établir le règne de Dieu sur terre. À travers son organisation et son fonctionnement, l’Ancien d’Église peut considérer ses responsabilités et le champ dans lesquels il peut agir efficacement pour le rayonnement du nom de Dieu.
ANNEXES 1 : LES REGIONS SYNODALES DE L’EEC
N°
|
Région synodale
|
Ville siège
|
Paroisse siège
|
Nom du Président actuel
|
-
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ADAMAOUA
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Ngaoundéré
|
Monts des Oliviers
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Past. Feulefack Malcom Andrew
|
-
|
BAMBOUTOS ET NORD OUEST
|
Mbouda
|
Mbouda-Temple
|
Past. TCHOUALA Timothée
|
-
|
CENTRE et SUD 1
|
Yaoundé
|
Nlongkak
|
Past. Nguette Philippe
|
-
|
CENTRE SUD 2
|
Yaoundé
|
Briquetterie 1
|
Past. Moungolé Priso Richard
|
-
|
EST
|
Bertoua
|
Bodomo
|
Past. Bissu Emmanuel
|
-
|
HAUT-NKAM
|
Bafang
|
Bafang Dokovi
|
Past. Kontchou Christophe
|
-
|
HAUTS-Plateaux
|
Baham
|
Baham centre
|
Past. Towo Jacqueline Epse Bekima
|
-
|
KOUNG-KHI
|
Bandjoun
|
Mbouo
|
Past. Tamdem Jean Jules
|
-
|
MENOUA
|
Dschang
|
Dschang ville
|
Past. NCHANKOU Désiré
|
-
|
MIFI
|
Bafoussam
|
Bafoussam-Plateau
|
Past. Tiozang Marie Victor
|
-
|
MOUNGO CENTRE
|
Loum
|
Loum “A”
|
Past. KONG Robert
|
-
|
MOUNGO NORD
|
Nkongsamba
|
Grand Temple
|
Past. Moutanewa Samuel
|
-
|
MOUNGO SUD
|
Banga
|
|
Ngadeu Raymond
|
-
|
NDE ET MBAM INOUBOU
|
Bangangté
|
|
Past. NANA
|
-
|
NKAM
|
Yabassi
|
Bonabeke
|
Past. Beleg Jean Robert
|
-
|
SANAGA MARITIME ET OCEAN
|
EDEA
|
Edéa ville
|
Past. Mbeck Francis
|
-
|
NORD ET EXTREME NORD
|
Garoua
|
Centre Martin Luther
|
Past. OUBE Abraham
|
-
|
WOURI NORD ET SUD OUEST
|
Douala
|
|
|
-
|
WOURI CENTRE
|
Douala
|
Bonakou Français
|
Past. Makon Ma Ngue Pierre
|
-
|
WOURI-SUD
|
Douala
|
Bonateki
|
Past. Kouo Issedou Eitel
|
-
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NOUN-NORD
|
Foumban
|
Nkounga
|
Past. Njounwet Kopp Bernard
|
-
|
NOUN-SUD
|
Foumbot
|
Foumbot
|
Past. Tapsiere Maïmouna Myriam Epse Njilié
|
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[1] Rm.1.9b. Ce passage est une réminiscence de Ha.2.4.