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Puissant contre Dieu: NIMROD

Qui est Nimrod?

PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT, D’EDIFICATION, DE PRIERE ET DE JEUNE DU MOIS D’OCTOBRE 2016

THEME : DES FEMMES ET DES HOMMES PORTEURS DE VIE ET D’ESPERANCE

Jour 19 : NIMROD OU NIMRUD

Introduction

L’étude de quelques personnages bibliques que nous avons entrepris dans le cadre de nos enseignements de cette année a pour objectif le retour à la Parole délaissée pour des spéculations et élucubrations sensationnelles, permettre aux chrétiens de s’inspirer de la vie de ces personnages afin de bâtir leur vie sur le roc, aider les chrétiens à ne pas tomber dans les mêmes erreurs que certains d’entres eux et ceci en décelant les subtilités du malin dans le monde. Le personnage emblématique que nous allons étudier ce jour apparait de manière très lapidaire dans la Bible (Gn 10 : 8-12, Michée 5 : 5) et pourtant son influence transcende les générations. Aujourd’hui nous trouvons dans notre monde des systèmes de vie et de pensée, des structures qui perpétuent la logique de Nimrod.

  1. Qui est Nimrod ?

Nimrod est un personnage biblique qui apparait dans 6 versets dont 5 dans le livre de la Genèse et 1 dans celui de Michée. Il est le fils de Cusch lui-même fils aîné de Cham fils de Noé. Son nom signifie « rebelle », « quelqu’un qui se rebelle » ou « rebellons-nous » ou encore « celui qui a dompté le tigre ou le léopard » selon qui part de l’étymologie hébraïque ou arabe. Selon la Bible, il est le fondateur et le roi du premier empire après le déluge. Il régna sur Babel, Erec, Accad, et Calné au pays de Schinear en Mésopotamie. Il est aussi le bâtisseur des villes : Ninive, Rehoboth Hir, Calach et Résen en Assyrie. L’Ecriture nous dit qu’il était  l’homme qui commença à être puissant sur la terre. C’est un vaillant chasseur. En référence à lui, on disait des personnes puissantes « comme Nimrod, vaillant chasseur devant Dieu ». il est essentiel fondamental d’expliciter le sens de l’expression « en face de l’Eternel » qui constitue la clé de compréhension de la vie cet homme puissant. Il faut noter que le mot hébreu liphné traduit par « en face de.. » peut aussi signifier « Contre, en opposition à » même si la signification positive « en face » n’est pas exclut. Cependant, lorsque nous examinons le contexte de ce chapitre, inévitablement on ne saurait ne pas privilégier le sens péjoratif du terme. Ainsi, Nimrod est cette personne qui exerce sa puissance, son autorité contre Dieu. Avec ses qualités de chasseur et de guerrier, il protégeait les gens contre les animaux sauvages faisant en sorte que ceux-ci se tournent vers lui plutôt que vers Dieu. Dans le Targum de Jérusalem comme les écrits de Flavius Josèphe, l’idée selon laquelle s’opposait à Dieu et entretenait les hommes sur cette voie est clairement évoquée. Nous pouvons lire de Josèphe que : « [Nimrud] peu à peu transforme l'état de choses en une tyrannie. Il estimait que le seul moyen de détacher les hommes de la crainte de Dieu, c'était qu'ils s'en remissent toujours à sa propre puissance. Il promet de les défendre contre une seconde punition de Dieu qui veut inonder la terre : il construira une tour assez haute pour que les eaux ne puissent s'élever jusqu'à elle et il vengera même la mort de leurs pères. Le peuple était tout disposé à suivre les avis de [Nimrod], considérant l'obéissance à Dieu comme une servitude ; ils se mirent à édifier la tour [...] ; elle s'éleva plus vite qu'on eût supposé. »Antiquités judaïques, I, 114, 115 (IV, 2, 3). Comme nous pouvons le lire ici et dans la Bible, il est l’initiateur de la construction de la tour de Babel pour deux raison au moins : échapper au déluge donc contourner le châtiment de Dieu ; s’opposer à l’ordre divin de remplir la terre en rassemblant la terre dans un seul endroit et on peut aussi ajouter la volonté de démontrer la toute puissance de l’homme qui peut « faire plus que Dieu ».  Dans nos vies, notre société et le monde en général n’y a-t-il pas des Nimrod ou des esprits de Nimrod ?

  1. Ce qui gouverne le monde aujourd’hui

Depuis la chute de l’homme, le Malin continue d’entretenir dans l’esprit de l’homme la pensée de vouloir « être comme des dieux » et sous-entendu « contre Dieu ». Cette pensée se traduit par la volonté de l’homme à se soustraire de sa dépendance de Dieu, de son amour et de sa Providence pour mettre en place ses propres systèmes auxquels il se soumet. Tant dans la tentation du premier couple humain comme celui de Jésus trois éléments reviennent : il s’agit de la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie. Ces choses auxquelles les hommes s’attachent aujourd’hui gouvernent les hommes et le monde.

  1. Ce qu’on voit. Le pouvoir des effets visuels pour remplacer le Dieu invisible et insaisissable. C’est ce que véhicule les médias, les panneaux publicitaires, la mode, les formes et styles qui attirent l’homme et guide ses choix, ses décisions et nourrissent sa vie.
  2. Ce qu’on met sur le corps et dans le corps. C’est ce qu’on mange, ce qu’on porte sur soi ou ce qu’on fait pour trouver du plaisir et le bonheur. Or, le vrai bonheur est en Dieu et la vrai nourriture est la parole de Dieu.
  3. Notre position par rapport à Dieu. A Dieu appartiennent l’honneur et la gloire. Or, aujourd’hui les hommes veulent arracher l’honneur et la gloire de Dieu tant le domaine séculier que dans le domaine religieux. Tout est focalisé sur les exploits humains, son génie et sa créativité. Dieu nous a donné toutes ces capacités pour le servir et non pour s’en servir contre lui. Les sectes et sociétés secrètes et ésotériques se revendiquent comme les détenteurs de pouvoir et des honneurs.
  1. Les Droits de l’Homme comme signe de rébellion contre Dieu

Dieu nous a donné sa parole comme guide pour notre vie. C’est elle qui nous donne nos devoirs vis-à-vis de Dieu et du prochain. Notre devoir envers Dieu constitue l’expression de la reconnaissance de sa grâce, de son amour et de sa Providence. Notre devoir envers notre prochain est la reconnaissance de l’image et de la ressemblance de Dieu. Mu par la Parole de Dieu nos relations interpersonnelles ou intra personnelles sont fondées sur l’amour ; cet amour dont Dieu est la source et le moteur. Or, la Déclaration des Droits de l’Homme est une entreprise humaine qui vise à détourner les hommes de leurs devoirs pour se focaliser sur les droits. Elle nous détourne de l’obéissance à Dieu pour nous ériger les uns contre les autres, car chacun revendique, réclame et personne ne donne et ne se donne volontairement. Voici ce que Jean Marc Berthoud relève :

  1. L’idéologie des Droits de l’homme est fondée sur vision faussement optimiste de l’homme. L’expression de la suffisance et de la puissance de l’homme à vouloir promouvoir et maintenir la justice sociale. Or, depuis la chute, l’homme déchu de sa perfection originelle ne peut établir la justice. En affirmant ses droits, l’homme déchu en abusera et crée de ce fait une situation d’injustice.
  2. La Bible ne présente pas des droits, mais des devoirs (devoir de l’homme envers sa femme, devoir de la femme envers son mari, devoir des enfants, devoir du maître, devoir du serviteur (Eph 5 : 22-6 :9). L’affirmation des droits érigent les uns contre les autres.
  3. Il est faux d’affirmer que la contrepartie des devoirs ce sont les droits. La Bible définit bien la différence le bien et le mal. C’est en sa définition du bien et du mal que nous devons nous référer.  Il ne s’agit jamais dans la Bible du droit à revendiquer ce qui nous paraît bien ou à repousser ce qui nous parait mal. La Bible nous demande de résister au mal ( Rm 12 : 13) , d’aimer et d’obéir au bien (Rm 12 : 9).
  4. Tous les droits appartiennent au Créateur. Du coup, quand l’homme revendique des droits, il prend la place du Créateur. Tout ce qui nous vient de Dieu doit être accepté avec reconnaissance parce que c’est le don de sa grâce. C’est pourquoi, la Bible ne nous demande pas de revendiquer nos droits en tout, mais de rendre grâce à Dieu en toute chose.
  5. Revendiquer ses droits, c’est croire que tout nous est du. Et cela qui a conduit le premier couple à la chute. La revendication des Droits universels de l’homme est une incitation universelle à la convoitise.
  6. La revendication des Droits de l’homme est en contradiction avec l’œuvre de la croix et la prédication de l’Evangile qui nous invite à mourir en soi, laisser vivre Christ en nous. Or, ces revendications est une incitation à la convoitise de la chair. ( Eph 2 : 3 ; Rm 13 : 14 ; 1 Pi 2 : 11 ; 1 Pi 2 : 18 ; 1 Jean 2 : 16)
  7. La revendication des Droits de l’homme est signe de notre orgueil et le chemin de l’enfer. C’est l’expression de l’apostasie. Car en revendiquant les droits de l’homme on refuse la soumission à Dieu et l’humilité qui doit nous caractériser en tant que chrétiens.

Conclusion

En somme le personnage de Nimrod, renvoie à toute pensée de puissance, de suffisance, tout pouvoir s’opposant à Dieu ou refusant l’autorité de Dieu. De façon explicite ou implicite Nimrod et ses esprits sont présents dans notre monde. S’attacher à Dieu, se soumettre à sa puissance et reconnaître ses grâces et ses faveurs nous épargnera de l’esprit de Nimrod.

Commentaires

  • TOUDJI k. Angelo

    1 TOUDJI k. Angelo Le 07/01/2020

    Bon travail. Que Dieu vous bénisse
    guigagui2014

    guigagui2014 Le 19/05/2020

    Merci beaucoup

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